Chronique cinéma 2014-6

En général, la période estivale n’est pas particulièrement propice pour regarder la télévision. Une fois n’est pas coutume, grâce à la vidéo à la demande, ce sont 14 films qui ont été visionnés durant les deux derniers mois. A noter toutefois seulement 6 films récents (212 ou 2013) tandis que la plupart des autres s’échelonnent entre 2003 et 2009.

S’agissant des appréciations que j’au portées, seulement la moitié sont crédités de 4 ou 5/5. Pour le reste, c’est assez moyen dans l’ensemble.

Pour mémoire, vous pouvez consulter les chroniques des mois précédents en suivant ce lien. Vous y trouverez également les récapitulatifs des années  2012 et 2013.

La signalétique, sur une échelle de 1 à 5, soit du meilleur au pire :  :-D   :-)   :-|   :-(   :-x

  • Mademoiselle ChambonMademoiselle Chambon. 🙂 Jean est un homme ordinaire, qui vit une vie paisible et honnête entre son travail d’ouvrier du bâtiment, sa femme, son fils et son vieux père dont il s’occupe également. Un jour, à la suite d’un concours de circonstances, il est amené à aller chercher son fils à l’école et il y croise alors l’institutrice, Véronique Chambon. Celle-ci vit seule et change fréquemment d’affectation. Elle est plutôt cultivée et quelque peu timide. Hormis des regards croisés, rien ne se passe lors de cette première rencontre fortuite. Un peu plus tard, dans le cadre des activités pratiques de la classe, et suite au désistement d’un autre parent, Véronique demande à Jean s’il voudrait bien venir, au pied levé, expliquer aux enfants en quoi consiste son métier. Jean accepte et ces deux-là, aussi réservés l’un que l’autre, commencent à prendre plaisir à discuter. Jean accepte par ailleurs de rendre service à Véronique en allant lui réparer une fenêtre défectueuse dans son appartement. C’est ainsi que leur relation se transforme petit à petit en une tendre affection, Jean découvrant un pan de culture qui lui était jusque-là étranger tandis que Véronique trouve en la personne de Jean un homme bon, rassurant et délicat. Bien qu’ils s’en défendent, ils ne vont plus pouvoir échapper à cette vague amoureuse qui les submerge. Avec ce film, Stéphane Brizé nous apporte, une fois de plus, une analyse toute en finesse des sentiments qui lient des hommes et des femmes comme vous et moi.  Même si je le trouve légèrement en retrait de « Je ne suis pas là pour être aimé », que j’avais trouvé particulièrement touchant, « Mademoiselle Chambon » est un film d’une sensibilité et d’une délicatesse remarquables qu’il faut voir. Il est de plus porté par deux acteurs formidables en la personne de Sandrine Kiberlain et Vincent Lindon. Plus d’information sur Allociné.
  • Espion(s)Espion(s). 😀 En dépit de brillantes études, Vincent a refusé le chemin qui s’offrait à lui pour se perdre dans des petits boulots et les petites magouilles associées. Il est pour l’instant bagagiste à Roissy et, avec son collègue Gérard, ils ont pris l’habitude de dévaliser les bagages qu’ils vérifient. A l’une de ces occasions, un flacon de parfum explose et tue Gérard. Tandis que Vincent est interrogé par sa hiérarchie et par la police, le diplomate Syrien propriétaire de la valise vient la récupérer, en toute impunité, sous les yeux même de Vincent. Compte tenu de son passé déjà plombé et de ce qu’il vient d’arriver, les services secrets lui proposent une alternative à un procès et à la prison en entrant à leur service pour les aider à démasquer la filière qui se cache derrière ce trafic présumé d’explosifs. Pour cela il va se rendre à Londres, sous le contrôle des services Anglais du MI-5, afin d’approcher Burton, un industriel de la pharmacie. Pour cela il va se présenter comme médecin humanitaire. Alors que les choses ne progressent que trop lentement, il lui est alors demandé d’aller plus loin et de séduire l’épouse de Burton, une Française au passé également chaotique,  le but étant de l’amener à collaborer avec les services secrets en échange de la promesse de lui rendre la garde de ses enfants. Ce film est passionnant de bout en bout et sait combiner, avec brio, psychologie, intrigue, politique et action tout en restant dans les limites d’une crédibilité raisonnable. Les acteurs sont tous excellents et très convaincants, à commencer par Guillaume Canet et Géraldine Pailhas sans oublier Hippolyte Girardot redoutable de cynisme et de froideur dans son rôle d’agent de la DST et de Stephen Réa impeccable dans le rôle très British de son alter-ego du MI-5. Plus d’information sur Allociné.
  • Pour une femmePour une femme. 🙂 Au décès de leur mère, Anne et sa sœur se plongent dans les souvenirs, et en particulier avec d’anciennes photographies. C’est alors qu’Anne découvre une photo d’après-guerre montrant sa sœur dans les bras de sa mère et, à ses côtés, un autre homme qui lui était jusque-là inconnu et qui se trouve être son oncle Jean. On se retrouve alors dans un grand flash-back  qui nous amène au début des années 50. Ses parents, Lena et Michel se sont sortis de manière rocambolesque des griffes Allemandes. Ils militent maintenant au sein du Parti communiste. De retour à Lyon ils s’installent pour reprendre une activité de confection sur mesure. C’est alors que Jean, le jeune frère de Michel, réapparaît alors que tout le monde le croyait mort. Peu disert sur son itinéraire pendant la guerre, il s’intègre petit à petit au noyau familial et contribue largement à la réussite du commerce de Michel. Toutefois, Jean a une autre vie bien plus dangereuse que son entourage ignorera jusqu’à ce que… Avec Ce film, Diane Kurys signe un récit autobiographique qui a le mérite de tenir le spectateur en haleine jusqu’au bout… ou presque. Certes le thème est on ne peut plus classique, avec ce triangle familial et amoureux, mais tout ceci se déroule sur fond d’après-guerre parfaitement reconstituée aussi bien dans l’esprit que dans les décors. S’agissant des interprètes, le tandem des deux frères fonctionne à la perfection, Benoît Magimel en bon garçon simple, généreux et optimiste et Nicolas Duvauchelle en frère énigmatique et taiseux. Entre ces deux hommes Mélanie Thierry, dans le rôle de Lena, illumine par sa beauté et son interprétation toute en retenue d’une femme avide de bonheur mais un peu frustrée dans sa vie plus ou moins contrainte de femme au foyer et dans cette ambiance machiste des années 50. N’oublions pas des rôles subalternes interprétés par des acteurs talentueux tels que Clotilde Hesme, Denis Podalydes ou Julie Ferrier. Plus d’information sur Allociné.
  • De guerre lasseDe guerre lasse. 😐 Jérôme (Pierre Arditi) était en poste à Vienne en Autriche, à l’époque de l’invasion Allemande. Il s’était alors lié d’amitié avec un chirurgien juif et sa femme d’origine Française, Alice (Nathalie Baye), dont il est devenu secrètement amoureux. Après une intervention ratée sur un dignitaire SS, son mari est acculé au suicide. Jérôme revient donc en France, avec Alice, et va plus ou moins entrer en résistance. Ils vont passer la ligne de démarcation afin de rejoindre Charles (Christophe Malavoy), le meilleur ami de Jérôme depuis l’enfance. Ce dernier est industriel dans le domaine de la chaussure et mène sa vie sans se poser trop de questions sur la situation de la France, sur l’occupation et pourquoi pas sur la collaboration passive. Progressivement l’ambiance va devenir pesante entre les deux hommes dont les idées divergent, et ceci d’autant plus que Charles devient amoureux d’Alice. Encore une histoire de triangle amoureux sur fond de résistance et de collaboration. Il n’y a rien de bien intéressant là-dedans, cela traîne bien trop en longueur et prend parfois des tournures un peu nunuches. Par ailleurs ce film commence à dater (1987) et on mesure là toute l’évolution qui a eu lieu dans le cinéma, de la manière de filmer jusqu’au jeu des acteurs, tout ceci paraissant bien démodé par rapport à ce que l’on a l’habitude de voir maintenant. Plus d’information sur Allociné.
  • Le premier hommeLe premier homme. 😐 Jacques Cormery est un écrivain célèbre. D’origine pied-noir, il se rend à Alger pour rendre visite à sa mère. C’est pour lui l’occasion de replonger dans ses souvenirs d’enfant issu de famille pauvre, de retrouver quelques anciens camarades ainsi que son instituteur à qui il doit de lui avoir obtenu une bourse afin de poursuivre des études. C’est également pour lui l’occasion de mesurer le fossé qui existe désormais entre les deux communautés, loin de ce qu’il avait connu lors de son enfance et adolescence. Invité par des étudiants à prononcer un discours à la faculté, il va être violemment chahuté et il va ainsi mesurer le décalage entre sa vision humaniste et la réalité politique sur le terrain. Tiré du roman éponyme d’Albert Camus (inachevé), ce film est avant tout une biographie de l’écrivain mais également une manière de mieux comprendre son état d’esprit, alors qu’il se trouvait en pleine période de doute, après avoir reçu le prix Nobel de littérature. De ce fait, il parait difficile d’apprécier ce film à sa juste valeur si l’on ne connait pas trop bien Albert Camus. Pour les autres, on n’apprendra pas grand-chose de plus que ce que beaucoup d’hagiographes de l’écrivain ont pu produire. Personnellement j’avais nettement préféré le téléfilm de Laurent Jaoui que j’avais évoqué dans un précédent article. Pour le reste, l’ambiance, les décors et les acteurs sont plutôt bons, y compris Jacques Gamblin que je ne voyais pourtant pas dans un tel rôle mais qui s’en sort superbement. Plus d’information sur Allociné.
  • Le serpentLe serpent. 😀 Joseph Plender est un ancien de la légion qui s’est recyclé dans une agence de détective privé où, avec l’aide de deux complices, il s’arrange pour extorquer de l’argent en faisant chanter des particuliers. Un jour il jette son dévolu sur Vincent Mandel, lequel est photographe de mode et père de famille en difficulté du fait d’une procédure de divorce en cours. Plender commence par lui « jeter dans les pattes » une jeune et jolie fille qui se présente comme la remplaçante d’un modèle dont il avait loué les services pour une séance de poses. La fille s’arrange pour le séduire et Vincent ne tarde pas à faire l’objet d’une plainte pour viol. La plainte ayant été retirée la jeune femme récidive et s’arrange pour droguer Vincent et monter une mise en scène tandis qu’un complice réalise des photos compromettantes. Alors que Vincent reprend ses esprits, la fille s’échappe mais elle tombe dans un escalier et se tue dans sa chute. Vincent panique, demande conseil à son avocat et, de retour dans son studio, constate que le cadavre n’est plus là. C’est alors qu’en rentrant chez lui, une voiture le percute par l’arrière. Le chauffard vient s’excuser et fait mine de découvrir que Vincent est un de ses anciens camarade de classe, ce qui est vrai. Alors que Vincent essaie de refermer son coffre endommagé, il y découvre le corps de la fille disparue. Ce film est un véritable choc digne des grands thrillers Américains. La tension est maintenue crescendo jusqu’à une issue que l’on n’attendait pas forcément, sinon dans le dernier quart d’heure. Quitte à exagérer, « Le Serpent » me fait un peu penser au film « Les nerfs à vif » de Scorsese avec Robert De Niro. Si Clovis Cornillac n’est pas De Niro, il n’en est pas moins inquiétant face à un Yvan Attal très convaincant dans le rôle de la victime que tout accuse mais qui fait preuve de combativité jusqu’au bout. Plus d’information sur Allociné.
  • Blanche MaupasBlanche Maupas. 😐 Dans un village de Normandie, le couple Maupas, Théophile et Blanche, assurent la classe dans l’école communale. Un jour d’août 1914 Théophile reçoit, comme beaucoup d’autres jeunes hommes, sa lettre de mobilisation. Il part donc sur le front en Champagne d’où il adresse régulièrement des lettres à Blanche et à ses deux petites filles. Il y raconte comment se déroule la vie des soldats dans les tranchées, jusqu’au jour où Blanche ne reçoit plus de courrier. Tandis  que les premiers morts pour la patrie reviennent au village et que Blanche s’efforce d’apaiser la peine des veuves et de leur famille, le Maire vient un jour lui annoncer que Théophile est mort lui aussi mais comme un traître à la patrie, exécuté « pour l’exemple ». C’est le début pour Blanche et ses enfants d’une mise à l’écart de la société, y compris de son métier d’institutrice. Persuadée que Théophile n’est pas un traître, elle va se lancer avec opiniâtreté dans une vaste campagne de dénonciation des pratiques de l’armée afin d’obtenir la réhabilitation de son mari et de tous ceux qui, comme lui, ont été fusillés pour l’exemple par une hiérarchie qui masquait ainsi ses erreurs de commandement. Ce téléfilm est inspiré d’une histoire vraie (l’affaire des caporaux de Souain) qu’il restitue avec une fidélité remarquable. A ce titre il ne faut donc le considérer que comme une sorte de documentaire historique, à peine romancé, sur la première guerre mondiale et autrement que par la face glorieuse. Même si les moyens ont été importants pour reconstituer les scènes de bataille et de vie dans les tranchées, celles qui montrent Blanche dans des meetings et autres manifestations sont plutôt bâclées. En revanche, ce téléfilm tire toute sa valeur de l’interprétation irréprochable de Romane Borhinger et de Thierry Frémont. Plus d’information sur Allociné.
  • Jeune et jolieJeune et jolie. 🙁 Isabelle est une très jolie jeune fille de 17 ans qui vit dans un milieu plutôt favorisé entre sa mère Sylvie, son beau-père Patrick et son jeune frère Victor. Tout ce petit monde est en vacances au bord de la mer avec des amis et, pour Isabelle, c’est le temps des premiers émois, premiers amours et… premier rapport sexuel. De retour à Paris Isabelle reprend le chemin du lycée mais passe aussi beaucoup de temps sur internet. C’est à partir de là qu’elle s’inscrit sur un site spécialisé qui met en relation des jeunes femmes et des « clients » pour des rendez-vous de rapports tarifés. A priori, Isabelle fait cela de son plein gré, n’a pas du tout l’impression de se prostituer, y trouve même visiblement un certain plaisir, y compris celui de gagner beaucoup d’argent, qu’elle ne dépense d’ailleurs pas. Cette aventure perverse et malsaine aurait pu continuer encore longtemps si l’un des clients d’Isabelle n’avait pas succombé à une crise cardiaque dans ses bras. Autant j’apprécie parfois le cinéma très particulier de François Ozon, autant je n’ai pas du tout aimé ce film, lequel a pourtant recueilli de bonnes critiques. Le sujet de départ n’était pas forcément inintéressant et se trouve être en plus un problème de société bien souvent lié d’ailleurs à la précarité des jeunes. Ici Ozon a pris le parti de mettre en scène une jeune fille qui n’avait aucune raison de ce genre pour se prostituer mais qui le fait par désœuvrement, par jeu, par provocation, par on ne sait pas trop quoi d’ailleurs…? Quant aux parents ils sont désarmants d’irresponsabilité et l’affaire se termine chez le psy avec un discours assez surréaliste. La critique encense la beauté de la jeune actrice, certes mais cela ne suffit pas pour faire un bon film. S’agissant de Géraldine Pailhas et Frédéric Pierrot, je les ai vu nettement mieux inspirés dans d’autres interprétations. De François Ozon, j’avais nettement mieux apprécié son précédent film « Dans la maison » qui est à mon sens l’un de ses meilleurs, sinon le meilleur que je connaisse. Plus d’information sur Allociné.
  • Le jour attendraLe jour attendra. 😡 Milan (Olivier Marchal) et Victor (Jacques Gamblin) sont tous les deux tenanciers de boîtes de nuit. Depuis de nombreuses années ils ne se sont plus revus, suite à une brouille qui remonte à l’époque où ils faisaient des affaires plus ou moins louches ensemble et en particulier d’une où ils s’en étaient sortis en s’arrangeant pour envoyer un rival dangereux, Serki, en prison au Mexique. plusieurs années plus tard, la donne a changé, Serki est de retour, bien décidé à se venger. Victor et Milan sont contraints à reprendre contact et à collaborer pour sauver leur peau, en dépit des lourds contentieux qui les séparent. Ils entament donc une nuit plus qu’agitée où les morts s’accumulent. Qu’Olivier Marchal se trouve dans un tel film, cela ne m’étonne pas trop, il est friand de ce genre de rôle, en revanche je ne comprends pas comment Jacques Gamblin a pu se fourvoyer dans une telle daube. C’est un imbroglio totalement invraisemblable, inutilement violent, où les méchants sont vraiment très méchants et les gentils pas vraiment très gentils… Bref, c’est un film à fuir. Plus d’information sur Allociné.
  • The bayThe bay. 😀 Dans une petite ville du Maryland, située au bord d’un lac relié à la baie sur l’océan, la fête bat son plein en ce jour de commémoration du 4 juillet. Parmi les activités ludiques, un concours du plus grand mangeur de crabes. En milieu de journée un certain nombre de personnes sont prises de malaises et montrent d’inquiétantes réactions cutanées, voire de blessures inexpliquées. Alors que la municipalité tente de relativiser l’affaire, nombreux sont ceux qui font référence à des recherches effectuées récemment par des biologistes indépendants, lesquels ont soupçonné l’existence d’une bactérie, jusque-là inconnue, qui se développe de manière incontrôlée. D’ailleurs, lors d’une plongée pour approfondir leurs investigations, les deux chercheurs sont morts et leur corps montrent des blessures comme si cela venait de l’intérieur. Par ailleurs un blogueur dénonce depuis déjà longtemps la pollution engendrée par un élevage gigantesque de poulets ainsi que de fuites radioactives antérieures. Plus le temps passe et plus l’épidémie se propage, atteignant une bonne partie de la population. L’hôpital local n’arrive plus à faire face et les autorités sanitaires ne semblent pas très motivées pour apporter rapidement une aide. Bien qu’étant peu amateur de films d’épouvante, pas plus que de science-fiction, celui-ci m’a beaucoup plu. Pourtant, les scènes gore ne manquent pas et le frisson est garanti à chaque instant. Ceci étant, le scénario est particulièrement bien ficelé et non dénué de vraisemblance (d’ailleurs ce fil est inspiré d’une affaire réelle). Au-delà de l’horreur des faits, ce film apporte également, sans en faire trop quand même, des sujets de réflexion, d’une part sur les dérives d’une société de production à tout prix au détriment de l’écologie, et d’autre part sur l’incapacité de réaction des gouvernants à tous les niveaux, de la municipalité à l’équivalent de notre HAS, chacun cherchant soit à se couvrir soit à traiter l’affaire avec le plus grand détachement. A noter que le réalisateur de « The Bay » n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit de Barry Levinson, auteur de films comme « Sleepers », « Good morning Viet-Nam », « Rain man », « Des hommes d’influence », « Harcèlement », etc. Plus d’information sur Allociné.
  • Une affaire d'étatUne affaire d’état. 🙂 Le gouvernement Français est confronté à une crise sérieuse avec la prise en otages de militaires par des rebelles d’un état d’Afrique. Un avion chargé d’armes, vraisemblablement destinées à servir de monnaie d’échange, explose en plein vol. Victor Bornand le conseiller Afrique pour l’Elysée, est derrière tout ceci et s’inquiète du retentissement que pourrait avoir la mise au jour de cette affaire. Hélas des fuites semblent avoir eu lieu et Bornand va faire appel à l’un de ses hommes de main, Fernandez, héroïnomane, ancien des renseignements, un peu barbouze et surtout sans état d’âme. Celui-ci découvre rapidement que l’origine est celle d’un photographe qui était en relation avec Katryn, une escort-girl de l’agence de Mado à laquelle Bornand fait souvent appel pour amadouer des « partenaires ». Lors d’un face à face musclé avec Katryn pour tenter d’en savoir davantage, Fernandez finit par la tuer accidentellement. Une jeune policière se trouve à instruire ce meurtre suspect et, avec un aplomb remarquable et n’ayant pas peur de bousculer sa hiérarchie, elle va petit à petit remonter jusqu’à Fernandez, puis Bornand, jusqu’à ce qu’elle soit confrontée à la DCRI et à une autre dimension de l’affaire : la politique. Ce thriller politique est un très bon film qui vous tient en haleine sans perte de régime. Le scénario est bien construit, il ménage de l’action tout en évitant l’invraisemblance, même s’il est difficile d’en juger objectivement dans ce domaine de la politique de l’ombre. Les acteurs sont excellents, de André Dussolier dans les habits d’un homme de l’ombre du pouvoir, à Thierry Frémont en implacable tueur, en passant par Jean-Marie Winling en directeur froid, énigmatique et sans état d’âme de la DCRI. Plus d’information sur Allociné.
  • Les revenantsLes revenants. 😐 Partout dans le monde, des centaines de milliers de morts reviennent à la vie. Une petite ville de France n’a pas échappé au phénomène. Ainsi des vivants retrouvent leurs conjoints, amis, enfants, etc. morts récemment. Devant cet afflux de personnes au comportement quasi-normal mais tout de même un peu désorientées, les autorités locales s’organisent en urgence et les spécialistes de tous les domaines viennent apporter leur aide pour essayer de mettre ne application la meilleure stratégie d’insertion, et aux vivants de faire un trait sur leur deuil pour reprendre la vie comme avant avec les revenants. Ce film de 2004 a inspiré la série du même nom dont la première saison a été diffusée sur Canal+ l’année dernière. Personnellement je le trouve nettement moins passionnant que la série, entre autres du fait de la lenteur (certainement voulue) du déroulement. En revanche, autant la série fait la part belle aux rebondissements et au vécu des différents protagonistes, autant le film favorise l’aspect psychologique autour de la notion de deuil et au fait qu’il est difficile de se réjouir à retrouver les siens après avoir « fait son deuil ». Plus d’information sur Allociné.
  • GibraltarGibraltar. 🙂 Marc Duval est Français, il vit expatrié à Gibraltar où il tient un bar. Ayant des difficultés financières pour rembourser ses emprunts et pour mettre sa famille à l’abri du besoin, il est repéré par les douanes Françaises, lesquelles lui proposent d’entrer secrètement à leur service comme informateur en infiltrant le monde des trafiquants. Il accepte et entre en contact avec Redjani Belimane qui le coache et l’accompagne même dans une opération de convoyage de drogue jusqu’en France destinée à confondre un groupe de trafiquants. Les choses ne se passent pas vraiment comme prévu et il commence à perdre confiance en Redjani. Malgré tout il continue et de fil en aiguille il s’infiltre dans une filière pilotée par Lanfredi, un gros importateur en relation avec la Colombie. Ce dernier semble lui fait confiance mais exerce sur lui une sorte de chantage larvé et lui confie des missions de plus en plus risquée. Ce jeu dangereux continue jusqu’à ce que les douanes Anglaises montent le projet de faire tomber Lanfredi. Ce thriller est l’adaptation de la véritable histoire de Marc Fievet. Même si certains aspects ont été quelque peu détournés par rapport à la réalité, le fil de l’histoire colle assez bien à la réalité. Il en résulte un film plaisant et tout à fait passionnant avec une mise en scène dynamique. Gilles Lellouche qui interprète le rôle de Marc est très convaincant face à Tahar Rahim dans le rôle de Redjani et Raccardo Scamarcio dans celui de Lanfredi. En conclusion, un film qui vaut le détour même si la critique n’est pas toujours tendre à son égard. Plus d’information sur Allociné.
  • L'autre vie de Richard KempL’autre vie de richard Kemp. 😐 Richard Kemp est commandant de police en fin de carrière. La découverte d’un cadavre l’amène à prendre en charge l’affaire. Il découvre que le mode opératoire ressemble beaucoup à celui d’un tueur en série qu’il a traqué en vain lorsqu’il était jeune inspecteur. Comme seul témoin, Hélène, une jeune femme qui faisait son jogging. Alors qu’il se rend, en pleine nuit, sur le pont où a eu lieu le meurtre, afin d’y vérifier quelque-chose, il est projeté dans la rivière. Lorsqu’il revient à lui il se retrouve en plein cœur de la ville mais vingt ans plus tôt. Revenu ainsi à la veille du premier meurtre du tueur en série il va tenter d’éviter que ces meurtres soient réellement commis. Face à lui il observe un jeune inspecteur qui poursuit le même but et qui n’est autre que lui-même, avec 20 ans de moins. Le scénario est astucieux en mêlant à la fois thriller, polar et fantastique. Cette histoire, toutes proportions gardées, me fait un peu penser à « Minority Report », mais cela s’arrête là car tout ceci s’enlise un peu durant la seconde partie du film. Il n’empêche que ce film est un assez bon divertissement et porté par deux bons acteurs que sont Jean-Hugues Anglade et Mélanie Thierry. Plus d’information sur Allociné.
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