Les films vus récemment (mars)

Contrairement au mois précédent, lequel avait été propice à la découverte d’un certain nombre de films (voir l’article du mois de février), le mois de mars l’a été un peu mois. Toutefois quelques films ont retenu positivement mon attention.

  • Gran Torino. Ce film a été encensé par la critique et ce n’est que justice à rendre à Clint Eastwood. Dans un environnement lugubre du fin fond de l’Amérique, se déroule en fait une fabuleuse histoire pleine d’humanité alors qu’aucun des éléments favorables n’étaient a priori réunis. Eastwood est fantastique dans son rôle d’ancien de la guerre de Corée, ronchon à souhait et plus ou moins xénophobe (plutôt plus que moins d’ailleurs !). Avec ses voisins, immigrés du sud de la Chine (des hmongs ; je sais que des lecteurs de ce blog on rencontrés des gens de cette région… 😉 ) va se construire une solide amitié. A voir (ou à revoir ?) absolument si vous avez l’occasion.
  • Les femmes du 6ème étage. Dans un registre totalement différent du film précédent, nous nous trouvons plongés dans le milieu bourgeois des années 60 avec l’émergence d’une immigration, alors constituée d’Espagnols, dans la foulée du franquisme qui continuait à sévir au-delà des Pyrénées. Fabrice Luchini y campe avec brio ce bourgeois pétri de traditions qui, au hasard d’un événement banal, se met à découvrir petit à petit la condition de ses « bonnes espagnoles » qui logeaient dans des conditions précaires tout en haut de l’immeuble. La rencontre entre ces deux mondes, qui n’avaient a priori rien pour fraterniser de la sorte, engendre des moments jubilatoires pétris d’une grande humanité. Excellente comédie où Luchini n’en fait pas trop (comme cela arrive hélas parfois) et ces actrices espagnoles (ou que je suppose l’être) qui donnent une bouffée de bonne humeur extraordinaire. A noter aussi la remarquable prestation de Sandrine Kiberlain, à contre-emploi dans le rôle de l’épouse complétement « coincée » de Luchini.
  • Caché. Des films de Michael Haneke, j’avais déjà vu « la Pianiste » lequel m’avait interloqué et même provoqué un certain malaise devant cette histoire assez sordide. C’est donc avec circonspection que j’ai abordé ce nouveau film. Toutefois, la lecture du synopsis était engageante et la présence de Daniel Auteuil et de Juliette Binoche pouvait être par ailleurs un bon présage. J’ai eu raison de le regarder car c’est le genre de film dont on garde longtemps le souvenir et qui a cette caractéristique de vous laisser un bon moment sans voix à l’issue du générique fin, vous laissant imaginer ce qui pourrait suivre. Véritable film à suspense, nous nous trouvons immergés dans la vie de ce couple, qui au départ ne comprend pas ce qui lui arrive, et qui progressivement s’enfonce dans cette folie engendrée par un anonyme qui les espionne. Excellent, à vous faire froid dans le dos. Hitchcock aurait certainement apprécié…!
  • Nos voisins les hommes. Dans le domaine du dessin animé, j’ai également apprécié , cette production de Dreamworks. C’est bien fait, l’animation est de bonne qualité et les personnages sympathiques et attachants. Toutefois, ceci n’atteint pas le niveau des productions de Pixar parmi lesquelles j’ai particulièrement apprécié, dans l’ordre, Là-haut, Ratatouille, Cars, Nemo, Toy Story et les Indestructibles. Ces dessins animés font en effet preuve d’une originalité et d’une imagination que je juge bien au-dessus de Nos voisins les hommes. Par ailleurs la qualité de l’animation y est irréprochable.

A l’inverse, il y quelques films dont je n’ai pas pu attendre la fin :

  • Qui a besoin d’être aimé. En dépit d’une distribution alléchante, entre autres  autour d’une partie de l’équipe de la série « Fais pas ci, fait pas ça » (dont Valérie Bonneton), cette comédie, qui se veut « sensible et attachante » est ennuyeuse à souhait. On se perd dans cette démonstration plus ou moins philosophique sur fond de prosélytisme catholique.
  • Prêt à porter. Rien que le nom de Robert Altman comme réalisateur donnait envie de voir ce film sur les coulisses de la mode. En plus la brochette de grands acteurs, de JP Cassel , Sophia Loren, Anouk Aimée, Marcello Mastroinani en passant par Jean Rochefort ou Michel Blanc, et bien d’autres ; concourrait à se dire que nous ne devions pas rater ça. En fait, j’ai trouvé ce film très ennuyeux et agaçant et cette peinture du monde de la mode excentrique et hystérique ne m’a pas du tout convaincu.
  • OSS 117 – Le Caire nid d’espions. Bon, il parait qu’il fallait voir ce film… D’autant plus que le metteur en scène et deux des principaux acteurs sont les héros d’Hollywood (Hazanavicius, Dujardin, Bejo), ayant tout remporté cette année aux Oscars, Golden Globes et Césars. Eh bien, décidément, je n’apprécie guère ce genre d’humour. Insupportable… je n’ai pas pu continuer à le regarder au-delà d’une demie-heure. Du coup, je pense que je ne vais pas me précipiter pour voir « The Artist » et il se peut alors que je passe à côté de quelque chose. Tant pis…!
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