Pour ce premier mois de l’année, l’activité cinématographique ne conjugue ni la quantité ni la qualité. Ainsi donc, je n’ai pu visionner que cinq films ce mois-ci dont un seul recueille une côte au-dessus de la moyenne.
Pour mémoire, les chroniques des mois précédents, ainsi que les récapitulatifs 2012 et 2013, sont consultables en suivant ce lien.
La signalétique, sur une échelle de 1 à 5, soit du meilleur au pire :
- Passion. 🙁 Isabelle travaille dans une agence de publicité qui est dirigée par Christine dont elle est très admirative et vis à vis de laquelle elle est plus ou moins soumise. Celle-ci en profite pour manipuler Isabelle et l’entraîner dans des jeux de séduction ambigus tout en cherchant à s’approprier les fruits de son travail afin de se faire valoir auprès des dirigeants de l’entreprise. Isabelle finit par prendre conscience de la situation et va tenter de se libérer de cette emprise que Christine exerce sur elle. Avec ce film, la démonstration est faite pour convenir qu’il ne suffit pas de s’appeler Brian de Palma (ancien assistant d’Almodovar) et de mettre à l’écran deux bien belles actrices (Rachel Mc Adams et Noomi Rapace) pour que cela soit obligatoirement un chef d’oeuvre. La première partie du film se déroule, sans intérêt, dans une ambiance artificielle teintée d’un érotisme soft digne des mauvais films de fin de soirée du dimanche. Ensuite l’intrigue s’épaissit un peu plus et le film prend alors la tournure d’un thriller psychologique plus ou moins convaincant. Hélas, cela ne sauve pas l’affaire… Bref, c’est un film à éviter. Plus d’information sur Allociné.
- Mémoires d’une geisha. 😐 Durant les années 30, au Japon, un pêcheur misérable finit par vendre ses deux filles afin qu’elles deviennent domestiques à la ville. L’une d’elle finit dans un bordel tandis que sa sœur Chiyo devient servante dans une école de geishas. Devenue adolescente, elle s’initie dans des conditions de vie difficiles, mais avec patience et docilité, aux durs apprentissages qui vont faire d’elle une véritable geisha. Elle va devoir affronter les jalousies et les brimades mais va par ailleurs retenir l’attention de Mahema, une ancienne geisha devenue femme d’influence, laquelle la prend sous sa protection. Commence alors pour Chiyo un itinéraire glorieux qui en fera une légende, mais dont l’avenir va s’assombrir avec la seconde guerre mondiale et la capitulation du Japon. Ce film, qui a toutes les apparences des grandes sagas hollywoodiennes, mérite tout de même un certain intérêt, au moins pour deux aspects. D’une part il révèle un pan de la culture japonaise qui est intéressant, et il s’agit par ailleurs d’une oeuvre dotée d’un esthétisme éblouissant. Mis à part cela, il ne s’agit pas d’un film extraordinaire qui mérite qu’on lui accorde plus d’intérêt que ça. Plus d’information sur Allociné.
- Une nouvelle chance. 😐 Gus, la soixantaine bien sonnée, exerce encore le métier de recruteur pour une équipe de base-ball. Bourru et obstiné, il continue à pratiquer son art en faisant confiance à son flair et à sa longue expérience, face à de jeunes collègues qui ont davantage recours aux statistiques issues des bases de données des compétitions. De plus Gus s’aperçoit qu’il perd de plus en plus la vue mais il ne veut pas le reconnaître, y compris auprès de sa propre fille Mickey. Pour une nouvelle campagne de recrutement Gus finit par obtenir, une fois encore, l’autorisation de partir à Atlanta afin de tester un jeune talent. Inquiète pour son père avec son handicap visuel, Mickey décide de l’accompagner. S’ensuit alors une sorte de road-movie consistant à aller de matchs en matchs, de motels en motels, de rencontres en rencontres. Voici une bien belle histoire bourrée de bons sentiments, à faire renifler dans les chaumières, et avec le grand Clint Eastwood dans un rôle taillé sur mesure et qui pourrait nous laisser penser à « Gran Torino » ou à « Million Dollar Baby ». Hélas, la comparaison s’arrête là car, avec ce film, nous sommes bien loin d’un véritable chef d’oeuvre. Cela se laisse regarder mais c’est à peu près tout ce qu’on peut en dire. Plus d’information sur Allociné.
- Tu seras mon fils. 🙂 Paul est le charismatique propriétaire d’un vignoble réputé de Saint-Emilion. A ses côté, son fils Martin s’occupe davantage des aspects administratifs et commerciaux, son père le cantonnant uniquement à ces tâches là sans imaginer qu’il puisse un jour lui succéder car il ne le trouve pas assez talentueux pour cela. Il ne manque d’ailleurs aucune occasion pour humilier Martin en public chaque fois qu’il le peut. Pour l’exploitation du domaine, Paul s’appuie essentiel-lement sur François, son régisseur. Or ce dernier vient d’apprendre qu’il est atteint d’un cancer fulgurant qui va l’empêcher d’intervenir pour les prochaines vendanges. Sachant que Philippe, le fils de François, est également dans le métier de la vigne en Californie, Paul s’arrange secrètement pour que celui-ci revienne en France, pour voir ses parents, en espérant qu’il pourra assister son père pour le temps des vendanges. Paul découvre alors en Philippe le fils dont il rêve pour lui succéder. Ce petit film sans prétention, qui a toutes les caractéristiques d’un bon téléfilm, se révèle être en fait un thriller familial plutôt bien structuré et soutenu de plus par de bien belles interprétations et particulièrement celle de Niels Arestrup dans le rôle de Paul de Marseul, plus vrai que vrai en vigneron passionné et exigeant. A ses côté on notera la présence de Patrick Chesnais très convaincant dans le rôle de François et, un peu en retrait, Laurent Deutsch dans le rôle de Martin. On notera enfin que l’image est remarquable avec des vues sublimes du vignoble Bordelais. Plus d’information sur Allociné.
- Tous les espoirs sont permis. 😡 Kay et Arnold forment un couple de quinquagénaires fidèles, mais dont la vie amoureuse a perdu tout piment. Kay décide d’y remédier et découvre l’existence d’un thérapeute dans le Maine qui organise des stages de remise sur les rails de l’amour pour les couples dans leur situation. Elle organise donc la fameuse semaine et met Arnold devant le fait accompli. Ce dernier finit par suivre, à contre-cœur, sa femme. Comme pour le film « Passion » évoqué précédemment, je suis encore tenté de dire qu’il ne suffit pas que le réalisateur soit celui de « Le diable s’habille en Prada » que les deux acteurs principaux soient Meryl Streep et Tommy Lee Jones pour que cela soit nécessairement un grand film. Ici, je considère qu’il s’agit d’un pur « navet » dans la catégorie des comédies « cucul » à l’Américaine. Personnellement je n’ai pas pu supporter plus de trois quarts d’heure avant de jeter l’éponge. Plus d’information sur Allociné.