De vrais généalogistes me diraient que « ce n’est pas l’outil qui fait l’artisan » et qu’en ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, il ne suffit pas de disposer de moyens techniques sophistiqués pour faire du bon travail de généalogie.
Le principal est ailleurs et il importe en premier lieu d’avoir quelques notions théoriques. Ensuite il faut aussi de la méthode pour effectuer les recherches. Enfin il faut y consacrer beaucoup de temps pour collecter les informations là où elles se trouvent, les qualifier, les recouper afin de les vérifier, et enfin les relier entre elles puis le cas échéant les documenter.
De tout ceci, je n’en suis pas complètement au niveau zéro mais, ayant appris « sur le tas », et donc pas forcément dans les meilleures conditions, j’ai encore énormément à apprendre, et surtout à consacrer davantage de temps afin de faire évoluer sensiblement mon référentiel généalogique. Toutefois, mon but n’est pas de constituer un grand référentiel qui fasse autorité… 😀 , loin de là, mais tout simplement, et modestement, de fournir une première base de travail à celles et à ceux qui me suivront, et qui auront l’envie de continuer. Mes ambitions s’arrêtent là pour l’instant.
Venons en aux outils qui m’ont accompagnés dans cette activité. Comme je le disais, mes fondements théoriques sont très modestes. Je les tiens en grande partie de discussions avec des amis plus « calés » que moi dans le domaine, et de quelques documentations éparses et partielles découvertes sur internet.
En complément, l’occasion me fût donnée de me doter du « Larousse de la Généalogie« . Il s’agit là d’un beau bouquin, très bien illustré, qui contient une masse importante d’informations, lesquelles sont parfois trop riches et ne correspondent pas forcément au niveau qui est le mien. Bref, c’est un ouvrage de référence vers lequel je compte me tourner lorsque j’avancerai un peu plus dans mes connaissances.
En revanche, il m’a été offert récemment un très bon manuel intitulé « Généalogie mode d’emploi« , écrit par Jean-Louis Beaucarnot, lequel est une référence reconnue dans le domaine. Il est publié dans la collection « Marabout Pratique ». De taille plus modeste, et donc plus facilement consultable, il a l’énorme avantage d’aller à l’essentiel et d’être rédigé dans un langage simple. Il est par ailleurs structuré selon une démarche progressive.
Il existe de nombreux autres ouvrages don un incontournable « La généalogie pour les Nuls » que je ne connais pas encore mais dont la critique est plutôt bonne parmi les internautes acheteurs.
Comme je l’ai dit dans un autre article, la généalogie m’est venue, au tout début des années 90, au travers de l’outil informatique qu’un collègue, et ami, développait chez lui avec le langage D-Base III. Par ce biais il m’a donc fait partager sa passion au travers de ce logiciel dont le nom était tout bêtement Généal. Celui-ci fut donc mon point de départ pour me familiariser et bâtir, branche par branche, ma généalogie sur la base de la mémoire vivante de mon entourage (cet outil a commencé à fonctionner sur un Amstrad PC-1512 que j’ai évoqué il n’y a pas si longtemps dans ce blog 😉 ).
Quelques années plus tard, Généal ayant atteint ses limites et n’étant par ailleurs plus maintenu, j’ai entamé des essais avec plusieurs logiciels du marché. Finalement j’ai opté pour Wingao, un logiciel commercialisé pour un prix modique par un développeur indépendant (Didier Parly). Cet outil avait, entre autres, l’avantage d’être compatible avec le format Gedcom. Il était par ailleurs capable de traiter toutes sortes de liens entre individus et d’éditer des arbres selon plusieurs critères.
A partir de 2006, Wingao n’étant à son tour plus maintenu, j’ai du partir à nouveau à la recherche d’un autre outil. Entre temps le marché de tels logiciels s’était considérablement étoffé. Une rapide prospection m’a assez vite amené à m’orienter vers un produit pérenne, développé par la société BSD-Concept située à Montpellier. L’outil en question s’appelle Héredis. Il s’agit d’un des produits leader dans le domaine aux côtés de grandes références comme Généatique, Family-Tree, et quelques autres.
Pour plus de détails, cet article dans Wikipédia brosse un bon état des lieux du marché des logiciels de généalogie. Sinon, à titre d’exemples parmi d’autres, les sites suivants de monunivers et de genopresse proposent des visions comparatives plus ou moins complètes.
Plus précisément, à propos du logiciel Héredis, celui-ci est très complet et devrait être de nature à satisfaire la majorité des besoins d’un généalogiste amateur (visitez le site de l’éditeur sinon l’article très complet que lui consacre Wikipédia).
Personnellement, j’ai conscience de n’en utiliser qu’à peine le quart ou le tiers des possibilités. L’ergonomie est agréable bien que j’ai dû pester souvent contre la mauvaise adaptation à la résolution de l’écran. Il semblerait toutefois que le problème soit résolu depuis la version 12, qui est celle que j’exploite pour l’instant. A propos de versions, une version 13 vient de sortir très récemment. Elle apporte son lot d’améliorations et en particulier l’aide au décryptage des documents anciens et surtout l’interopérabilité avec les tablettes i-Pad (dont je parlerai ci-après). Le point faible d’Herédis est son prix qui s’élève à presque 100 € puis à 50€ par mise à jour. Toutefois, l’éditeur commercialise, à moitié prix, une version « allégée », laquelle peut suffire pour commencer.
La stratégie de l’éditeur BSD-Concept est également de proposer des services annexes autour de ses outils. En particulier on y trouve la possibilité d’adhérer à un site communautaire appelé Planète généalogie. Ceci est gratuit pour les possesseurs du logiciel mais payant dès que l’on souhaite en faire un usage plus avancé. C’est sur ce site que j’ai publié récemment ma base généalogique. Sont également disponibles des services d’édition consistant à imprimer des arbres ou des chroniques familiales.
Pour terminer, le généalogiste étant, par nature, quelqu’un qui se déplace souvent à l’occasion de ses investigations, l’interopérabilité entre les différentes plate-formes (PC, tablettes, smartphones) est devenu un nouvel angle d’attaque des éditeurs de logiciels.
Dans cette optique, Hérédis vient de mettre à disposition pour tablettes i-Pad une application totalement gratuite qui dispose de toutes les fonctionnalités de base. Son intérêt est bien entendu de permettre la consolidation d’informations avec l’application principale qui se trouve sur un PC ou un MAC à la maison. Cette synchronisation automatique n’est hélas possible qu’avec la toute dernière version 13 du logiciel (Ils sont malins chez BSD-Concept ! 😉 ) En attendant, j’ai tout de même pu l’expérimenter en important manuellement un fichier au format GED que l’application sait reconnaître et convertir. Ceci fonctionne très bien, excepté pour les photos qui ne sont pas prises en compte. Dès que j’aurais acquis la version 13, je vous dirai comment fonctionne la synchronisation automatique au travers du réseau.
Voilà…, c’est tout pour aujourd’hui…!
A la fin de cet article, je vous promettais de vous tenir au courant de mes expérimentations de la version 13 d’Hérédis, et plus particulièrement de la fonction de synchronisation avec l’application cliente sur i-Pad.
Voici donc qui est chose faite. J’ai installé la nouvelle version et je dois reconnaître que la synchronisation est « bluffante ». C’est immédiat, et d’une utilisation simplissime. Toutes les modifications effectuées, d’un côté comme de l’autre, sont identifiées et il suffit de cliquer sur le bouton de synchronisation pour que ceci s’effectue en un clin d’œil. Ils sont fort chez BSD Concept ! mais ceci a un aussi prix… 😉
il s’agit d’un sujet intéressant, Gilles. Beaucoup de temps, mais enrichissante. I. ont également fait des recherches sur ma famille et avons eu quelques surprises!