Chronique cinéma 2013-6

L’été arrive à sa fin et, comme d’habitude, ce n’est pas la période la plus favorable pour se « planter devant le télé » et ceci pour plusieurs raisons. D’une part les programmes sont en général indigents (c’est souvent peu de le dire), d’autre part on a généralement bien mieux à faire.

Voici donc une maigre collecte de 6 films parmi lesquels un seul finalement ne valait pas le détour. En revanche « bonne pioche » pour « Millenium » et « De rouille et d’os » à qui j’ai donné le meilleur score.

Pour mémoire, les chroniques des mois précédents ainsi que le récapitulatif 2012 sont consultables en suivant ce lien.

La signalétique, sur une échelle de 1 à 5, du meilleur au pire soit :  :-D   :-)   :-|   :-(   :-x

  • Fais moi plaisirFais moi plaisir:-). Ariane est infirmière, Jean-Jacques se dit « inventeur ». Au cours d’une séance de calinothérapie qui ressemble un peu à un dialogue de sourd, Ariane intercepte l’appel téléphonique d’une femme, Elisabeth, pour Jean-Jacques. Devant son air gêné, Ariane suspecte quelque-chose et amène Jean-Jacques à avouer qu’il a voulu expérimenter, par pure curiosité, le truc d’un copain pour séduire les belles inconnues. Or à sa grande surprise, cela a fonctionné et il s’est un peu laissé prendre au piège par cette jolie jeune femme à qui il a commis l’imprudence de confier son numéro de téléphone. Ariane, persuadée que cela pourrait sauver son couple, demande à Jean-Jacques de répondre à l’invitation d’Elisabeth en espérant qu’il lui reviendra libéré de ce fantasme. Jean-Jacques se rend donc chez sa conquête d’un jour et s »aperçois que celle-ci n’est autre que la fille du Président de la République. sur la base de cette histoire déjà pas banale, Emmanuel Mouret nous a fait un vrai bijou de sensibilité et d’humour avec un empilement astucieux de situations cocasses agrémentées de dialogues « tirés au cordeau ». J’avais déjà apprécié le cinéma de cet acteur et réalisateur et là il ne déçoit pas, même s’il a insisté pas mal cette fois-ci sur le côté loufoque, tout en restant d’une très bonne tenue. Beaucoup de critiques s’accor-dent à dire que ce sont des situations sentimentales à la Rhomer traitées avec l’esprit de Jacques Tati. J’avoue que j’adhère totalement à cette analyse. Les acteurs sont excellents en commençant par Mouret lui-même qui est désopilant. Judith Godrèche, Déborah François et Frédérique Bel sont adorables et touchantes, chacune dans leur registre. Plus d’information sur Allociné.
  • Millenium_1Millenium, l’homme qui n’aimait pas les femmes:-D. Mikael Blomkvist, est un brillant journaliste d’investigation. Après avoir été l’objet d’une mise à l’écart du journal Millenium pour procès en diffamation, il est engagé par un puissant industriel de Suède afin d’enquêter sur la disparition de sa nièce, survenue des années auparavant. Il  est en effet convaincu qu’elle a été assassinée par un membre de sa propre famille. De son côté, Lisbeth Salander, jeune femme rebelle, et au passé compliqué, est une enquêtrice surdouée qui maîtrise parfaitement les technologies de l’information. Elle a été chargée de se renseigner sur Blomkvist, ce qui va finalement la conduire à travailler avec lui. Entre la jeune femme perturbée et soupçonneuse et le journaliste tenace, une collaboration va peu à peu se mettre en place afin d’élucider les arcanes d’une famille au passé sulfureux. Ce film de David Fincher (Seven, Benjamin Button, Zodiac, etc.) est, une fois encore, une réussite. L’histoire est captivante de bout en bout comme l’est le livre éponyme de Stieg Larsson dont cette adaptation cinématographique est paraît-il très fidèle. Une grande réussite même si on pourrait se passer de scènes d’extrême violence à caractère sexuel qui n’apportent pas grand chose à l’histoire en dehors de l’illustration du passé difficile de Lisbeth. En conclusion, on a immédiatement envie, soit de lire le livre, soit de revoir le film, ce qui est bon signe en général. Daniel Craig est impeccable et Rooney Mara sa partenaire jusque-là inconnue (au moins pour moi) est renversante. Plus d’information sur Allociné.
  • RioRio. 🙂 C’est l’histoire de Blu, un perroquet de la forêt Brésilienne, d’une espèce très rare, qui ne sait pas encore voler et qui est capturé pour satisfaire quelques collectionneurs fortunés. A la suite d’une série de contretemps, il se retrouve dans une caisse égarée, au cœur des Etats-Unis, puis récupéré par par une petite fille qui en fait son compagnon. Des années plus tard, la petite fille, devenue libraire, est contactée par un chercheur Brésilien, un peu déjanté, lequel est à la recherche d’un Ara bleu mâle pour perpétuer l’espèce. A partir de là, une rocambolesque histoire va s’échafauder du fin fond de la Virginie jusqu’à Rio de Janeiro sur fond de samba et de décors colorés. Ce film d’animation est un pur moment de bonheur. L’histoire est captivante, le graphisme est superbe, chatoyant au possible et les décors de Rio hyper-réaliste, tandis que le tout est soutenu par une musique qui donne la pêche…! A consommer sans modération pour qui apprécie les films d’animation. En plus j’ai une petite fille qui, depuis, imite à la perfection ce qu’elle appelle les « Cui-Cui » du film et ça c’est également un bon signe, je vous l’assure…!!! Plus d’information sur Allociné.
  • De rouille et d'osDe rouille et d’os. :-D. Ali est « un gars du Nord » qui a galéré pas mal et qui se trouve en charge de famille avec un fils qu’il ne connait pas encore bien. Recueilli à Antibes par sa sœur qui galère également de son côté, il finit par trouver un travail de videur de boîte de nuit puis d’agent de sécurité la nuit dans les entreprises. Parallèlement il s’adonne à la boxe dans des combats clandestins. Son destin croise celui de Stéphanie, jeune et jolie fille dresseuse d’Orques au Marineland tout proche. Dans la boîte de nuit où il travaille il est amené à la sortir d’un mauvais pas et lui laisse son numéro de téléphone. Quelques temps plus tard, Stéphanie l’appelle. A la suite d’un terrible accident lors d’un spectacle, elle est privée de ses deux jambes. Sans état d’âme, sans compassion ni pitié et avec un certain détachement il va aider Stéphanie à reprendre le dessus, laquelle en revanche s’attache à ce garçon simple avec lequel elle va devoir attendre pour que leur relation prenne une nouvelle dimension. Une fois encore Jacques Audiard ne nous laisse pas indifférents avec son cinéma solidement construit et, avec « De rouille et d’os », il nous livre un véritable chef d’oeuvre. On reste scotché, le cœur oppressé, en attendant la fin du film. Ici, il est superbement servi par une Marion Cotillard grandiose dans ce rôle de fille courageuse et toute en retenue et un inconnu en la personne de Matthias Schoenaerts qui est poignant de sincérité dans sa rencontre avec  cette fille où tout les oppose a priori. Bravo Monsieur Audiard… Continuez !!! Plus d’information sur Allociné.
  • Sous le sableSous le sable. :-|. Marie (Charlotte Rampling) et Jean (Bruno Cremer) partent en vacances comme chaque année dans leur maison sur la côte Landaise. Un après-midi, Jean décide d’aller se baigner et ne reviendra plus jamais. Marie n’arrive pas à imaginer que son mari soit mort et elle revient à Paris pour reprendre sa vie d’avant en faisant comme si Jean était toujours là, ce qui inquiète de plus en plus son entourage. En dépit d’éléments de plus en plus troublants, Marie se refuse à accepter la vérité, sinon elle échafaude divers scénarios sur les circonstances du décès. Avec ce film François Ozon fait dans le drame intimiste comme il sait si bien le faire. Ici, c’est à cette notion de « faire son deuil » (en l’absence de corps) qu’il se consacre avec cette femme qui refuse la réalité. C’est bien fait mais cela traîne quand même un peu trop en longueur. Charlotte Rampling est impeccable dans ce rôle de femme froide et déterminée dont on a quand même du mal à accepter le comportement de déni. Plus d’information sur Allociné.
  • Les fautes d'orthographeLes fautes d’orthographe.  :-(. Vers la fin des années 60, Daniel (15 ans en paraissant 13) a le malheur d’être le fils du proviseur du collège où il est scolarisé avec, en plus, sa mère directrice des études. Pour comble de malchance, ses parents décident qu’il ne va pas bénéficier d’un traitement de faveur et donc il va vivre comme tous les autres élèves du pensionnat. La vie ne va pas être facile pour lui, coincé entre des camarades qui ne le considèrent que comme le fils du « dirlo » et un père psycho-rigide qui en fait une affaire de principe. Le seul mérite de ce film est l’assez bonne reconstitution de l’ambiance des internats de la fin des années 60. Il faut l’avoir vécu soi-même pour apprécier cet aspect ;-). Sinon, on ne peut pas dire que cette histoire soit très originale et on s’y ennuie assez vite. Le jeune Damien Jouillerot est très bon ainsi que tous ceux qui incarnent les élèves ou les pions, mais en revanche je suis assez déçu par les parents. Si Olivier Gourmet est parfois un peu crédible, ce n’est pas le cas de Carole Bouquet dont on se demande ce qu’elle est venue faire dans ce film. Plus d’information sur Allociné.
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