Retex photo – Fleurs et insectes

KONICA MINOLTA DIGITAL CAMERALes périodes de vacances sont bien souvent l’occasion de flâner et d’observer la nature. Si, en plus, l’appareil photo se trouve être de la partie on prendra le temps d’en fixer les instants.

Pour ma part,  j’ai une attirance toute particulière pour photographier toutes ces choses que l’on ne voit pas forcément du premier coup d’œil, soit de par leur petite taille, soit parce qu’elles sont discrètes, situées en des endroits auxquels on ne s’attend pas, soit encore parce-qu’il s’agit de petites bêtes farouches et toujours en mouvement.

C’est ainsi que j’ai collectionné, petit à petit, un grand nombre de clichés de fleurs, pour commencer (1), puis d’insectes et parfois d’oiseaux.

Dans un précédent article j’avais abordé les outils pour la macro-photographie et plus particulièrement l’un d’entre-eux avec les bonnettes optiques. Aujourd’hui, je viens vous faire part de mon modeste retour d’expérience pour montrer qu’avec les fonctions de base, désormais disponibles sur nos appareils photo, il est possible de réaliser des clichés intéressants sans recourir forcément à de l’outillage spécifique.

En effet, la plupart de nos appareils disposent de caractéristiques qu’il suffit d’exploiter pour faire de la « photo rapprochée » à moindre coût (2).

    • Déjà, s’agissant généralement d’appareils numériques, les opérations de post-traitement sont devenues très aisées et en particulier pour ce qui est du recadrage qui permet d’effectuer de l’agrandissement a posteriori.
    • Conjointement, les résolutions des capteurs sont de plus en plus élevées ce qui permet de recadrer de manière significative tout en restant dans des résolutions tout à fait acceptables.
    • L’usage de zooms optiques plus ou moins puissants permet par ailleurs de s’éloigner du sujet et ceci est appréciable pour « tout ce qui bouge » et qui risque d’être effrayé par l’intrusion de votre objectif dans son environnement.
    • Bien évidemment, l’usage de longues focales signifie aussi le risque accru de « bougé » et dans ce cas il va falloir compter, d’une part sur la qualité du stabilisateur de l’optique ou du boîtier, et d’autre part sur le bon réglage de la vitesse d’obturation.
    • Je suis bien conscient qu’il ne s’agit que d’artifices qui ne permettent pas pour autant de prétendre à de la véritable photo rapprochée, et à plus forte raison à de la macro-photographie. En effet, cela peut engendrer des effets collatéraux relatifs à la gestion de lumière, à la profondeur de champ ou à la netteté. En conclusion, il convient de rester modeste et de ne pas être trop ambitieux.

Pour commencer, voici six clichés qui n’ont fait l’objet d’aucune opération de post-traitement. Ils ont été pris avec des sujets immobiles, sinon pas trop farouches pour en permettre une approche suffisante. On notera malgré tout que les trois premières photos ont été prises avec un appareil de type « bridge » (3) qui possède un mode macro, lequel autorise des distances de mise au point plus faibles à condition d’accepter le blocage de la focale. S’agissant des trois autres elles ont été réalisées avec un appareil reflex classique avec une focale comprise entre 50 et 80 mm. A titre indicatif, chaque sujet a une taille qui va de 2 à 5 cm. Cliquez sur chacune des images pour les visualiser en meilleure résolution.

On constate ainsi qu’avec « les moyens du bord » disponibles sur tout bon appareil photo, il est assez facile de se faire plaisir.

SONY DSCAutre exemple, cette fois-ci en se basant sur la définition confortable du capteur de l’appareil et en effectuant par la suite un recadrage plus ou moins serré.

Les deux clichés, ci-contre et ci-dessous, montrent d’une part la photo originale (foc. 300 mm – f/6.3 – 1/800s) et d’autre part  le résultat après un recadrage d’un facteur 6,2 (2,5 pour chacune des deux dimensions).

SONY DSCLa photo initiale, d’une taille de 14 millions de pixels (3056 x 4592), va ainsi passer  à un peu plus de 2 Mpix (1846 x 1225) ce qui reste encore tout à fait acceptable pour la majorité des supports d’affichage ou d’impression. Afin de vous donner une idée, cliquez sur chacune des images, celles-ci vous seront restituées dans un format proche du résultat 1600 x 1065.

En dépit d’une très faible profondeur de champ due à la focale utilisée et à l’ouverture quasi maximale, le recadrage nous permet de découvrir quelques détails tels que des brins de pollen que le glouton a dispersés et qui se sont déposés sur son dos. On y distingue également assez bien ses antennes, la structure de ses ailes et les petits crochets de ses pattes.

pour compléter, je vous propose quelques autres photos qui ont été construites sur le même principe et avec des facteurs d’agrandissement variables, entre 3 et 6. Il faut savoir que parmi ces petits top-model, les plus grands ne dépassaient pas guère plus de 3 ou 4 cm.

Les deux dernières photos montrent les limites de l’exercice dès le moment où ces petites bêtes sont en mouvement. En effet, en dépit de vitesses d’obturation comprises entre 1/1000 et 1/1250, les mouvements des ailes sont difficiles à figer, et en particulier pour le Sphinx Colibri qui, tel un hélicoptère, reste en sustentation permanente.

Pour terminer, voici un petit diaporama qui illustre mes différentes rencontres.

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Notes :

(1) Il est certainement beaucoup plus facile de commencer par là. Toutefois, je trouve très passionnant de tirer le portrait de toutes petites fleurs, bien souvent inconnues de la plupart des promeneurs, aux côtés desquelles on passe sans les voir  mais qui révèlent des attraits insoupçonnés.

(2) En termes académiques, on distingue macro-photographie de proxi-photographie (ou photo rapprochée). Dans ce dernier cas les rapport de grandissement sont compris entre 1:10 à 1:1 (objet photographié plein cadre dont la taille variera respectivement de 10 fois à 1 fois la taille du capteur).

(3) Il s’agit d’un KONICA-MINOLTA D-Image A200. Un des premiers « bridge » de qualité à l’époque (2005). En dépit de son âge, je continue encore à m’en servir, en complément du SONY Alpha 550.

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