Voici le quatrième billet dans la série des films, ou téléfilms, que j’ai eu l’occasion de voir dans le mois.
Ainsi donc, après les synthèses de février, mars, et avril, voici ma moisson pour ce mois de mai, lequel n’a, en revanche, pas été aussi propice, et positif, que les précédents.
Prochainement, j’effectuerai une compilation de ces différents billets, dans un article permanent (et évolutif), dans la même veine que ce que j’ai déjà fait avec les « photos à la une« .
Autre innovation, j’ajoute désormais une petite signalétique pour indiquer si :
- j’ai aimé 🙂
- voire même adoré 😀
- si cela m’a laissé assez indifférent 😐
- ou alors si je n’ai pas aimé 🙁
- voire si j’ai carrément exécré 😡
Enfin, comme pour ma rubrique hebdomadaire concernant mes sélections TV, je voudrais demander à ceux qui lisent cette chronique mensuelle s’ils en sont satisfaits ou non, autrement dit, s’il faut que je continue ou s’il vaut mieux que j’arrête ce genre de communication.
- Intouchable. 🙂 Étant donné l’immense succès remporté par ce film, je me devais de le regarder. En effet, il s’agit d’une histoire bien sympathique mais ce n’est certainement pas « the film« . Le scénario est certes original mais tout y est prévisible jusqu’au happy end. Les acteurs sont bons mais j’ai déjà vu Cluzet bien meilleur dans d’autres films. La vraie révélation, c’est certainement Omar Si, que je découvrais pour la première fois au cinéma, et que j’ai trouvé bien meilleur que dans ses sketches décalés à la télévision. Pour résumer, si vous ne l’avez pas vu, allez-y mais, personnellement, je ne pense pas que je le reverrai de si tôt. en conclusion, ce n’est pas le genre de film qui restera gravé durablement dans ma mémoire.
- Minuit à Paris. 😀 A ma grande honte, je ne crois pas avoir vu un seul film de Woody Allen avant celui-ci. En dépit de mon a priori vis à vis de l’auteur, ceci fût une révélation, et certainement un bon argument pour que je m’intéresse davantage à ce réalisateur (un peu comme cela m’est arrivé il y a quelques années à propos de Almodovar en regardant « Volver »). Ce film, qui avait « fait le buzz » à propos d’un petit rôle tenue par l’ex « première Dame », est en fait une très belle fable dans laquelle une sorte de anti-héros, écrivain Américain passionné des années 20, est l’objet d’incursions dans le passé, tous les jours à minuit. L’image est particulièrement soignée avec une coloration chaude, un peu surnaturelle.
- Black swan. 😀 Ce film est une sorte de thriller psychologique, teinté de fantastique, et parfois même à la limite de l’horreur… Bref, c’est haletant de bout en bout, et le tout dans ce monde très singulier de la danse et des effroyables contraintes du métier. La descente aux enfers d’une danseuse, promue au rôle principal, à la recherche de la perfection, et qui plonge petit à petit dans une paranoïa qui va la ronger jusqu’au bout. Natalie Portmann (la petite fille aux côtés de Jean Reno dans « Léon ») est impressionnante dans l’incarnation de ce personnage complexe.
- Monsieur Léon. 😐 Honnête petit téléfilm sur la résistance (un de plus me direz-vous !) au scénario totalement prévisible, bref un air de déjà vu. Cela se laisse toutefois regarder, au moins pour la prestation de Michel Serrault en vieux médecin bourru, entouré de quelques bons second rôles, parmi lesquels Clémentine Célarié, Florence Pernel et un jeune garçon assez crédible dans le rôle du petit fils, contraint de cohabiter avec son grand-père, qu’il soupçonne d’être collabo.
- Un air de famille. 😀 Ce film de Cédric Klapisch a déjà 16 ans et il n’a pas pris une seule ride, contrairement à d’autres films du même âge. Ce huis-clos familial dans une salle de café est parfaitement jubilatoire. On a plaisir à revoir de telles œuvres et certaines répliquent nous reviennent spontanément. Autour de Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui (co-auteurs de la pièce de théâtre éponyme), Catherine Frot est Jean-Pierre Daroussin sont formidables. Les autres second rôles ne déméritent pas non plus.
- Parlez moi de la pluie. 😡 Pour faire la transition avec le film précédent, je serais tenté de dire que le couple Bacri-Jaoui nous a habitué à nettement mieux. J’ai rarement vu plus ennuyeux que ce film, que j’ai d’ailleurs dû abandonner avant la fin, tellement cela m’énervait (« mais ça m’énnerveee » comme dirait Bacri lui-même quand il fait le ronchon). On se demande jusqu’où on veut en venir dans cette histoire abracadabrante où Bacri fait du Bacri, Jaoui fait du Jaoui et au milieu un Djamel Debouzze dont on se demande ce qu’il fait là. Sans intérêt.
- Femme au bord de la crise de nerfs. 😡 Cela faisait partie des films de Pedro Almodovar que je n’avais encore jamais vu et j’ai été franchement déçu. C’est complètement décalé (bien trop pour moi) l’histoire est baroque au possible, la seule chose notable est le titre qui colle bien. En effet, en matière de crise de nerfs le but est atteint, autant du côté des actrices que des spectateurs.
- The tree of life. 😡 Je comprends que ce film ait déclenché la polémique l’an dernier à Cannes, où il a toutefois décroché la palme d’or. Sous couvert d’une chronique familiale dramatique, avec des flashback entre aujourd’hui et les années 60, Terrence Malik propose un film fantastique extrêmement lent et difficile à suivre. Il n’est pas étonnant que, chaque fois, lors des premières projections, la moitié de la salle se soit vidée au bout d’une demie-heure. Le réalisateur a dû fumer tout le stock d’un dépôt Saint Maclou pour faire une telle chose… ! 😉 La présence de Brad Pitt, Sean Penn et Jessica Chastain ne sauve pas le film. Autre possibilité, il s’agit d’un vrai chef d’œuvre, mais alors d’un niveau intellectuel qui me dépasse. Il faut dire que j’ai jeté l’éponge au bout d’une heure. A noter quand même une séquence d’au moins 15 à 20 minutes d’images de synthèse superbes qui doivent être subliminales mais qui font davantage penser aux documentaires géographiques de la BBC ou de Arte… 😉
J’en prens acte Sister…! (Sister act… Wouarf !)
Eh ben il était temps que je vienne faire un tour plus approfondi de ce blog. On en apprend de belles : mon frère ne connait quasi pas l’oeuvre de Woody Allen ! Shame on you brother !
Bon il n’est pas trop tard pour rattraper le coup. Tu vas filer au video club le plus proche et faire un peu de shopping. L’oeuvre est vaste et les premiers opus sont teintés de l’atmosphère typique des années 70. Mais il me parait intéressant de tenter par exemple « accord et désaccord » où Sean Penn campe un guitariste des années 30 qui veut concurrencer le grand Django !
« escrocs mais pas trop » : le parcours d’une bande de minables qui veulent cambrioler la boutique de bijoux voisine en creusant un tunnel depuis leur patisserie. On y croise Hugh Grant en galeriste distingué. Bien sur il y a « hollywood hendings » où Woody s’emploie à son exercice favori : la psychanalyse drôlatique sur grand écran, tout comme dans « Annie Hall ». Et puis bien sur parmi les plus récents « Vicky Christina Barcelona », l’un de ses 3 films tournés en Europe. Amuses toi bien avec tout ça !