Notes de lecture 2019

A défaut d’avoir publié régulièrement mes notes de lecture, comme j’avais initialement envisagé de le faire, je procède ici à un petit rattrapage en vous proposant un résumé de quelques-uns des livres que j’ai pu lire durant l’année 2019.
Contrairement aux notes précédentes, je ne me bornerai qu’à faire un bref synopsis introductif pour chacun, suivi de quelques mots pour dire ce que j’en ai pensé.
Vous constaterez que certains auteurs sont à nouveaux cités mais qu’il en apparaît d’autres qui font partie de mes découvertes de l’année.

Ainsi donc, au menu je vous propose :

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Karine Giebel : De cette auteure dont j’ai déjà évoqué deux de ses romans dans un précédent article, j’ai eu cette année l’occasion d’en lire deux autres qui sont tout au aussi bien et que je vous recommande vivement.

  • Purgatoire des innocents : Après avoir passé plusieurs années en prison, Raphaël entraîne son jeune frère William dans un nouveau braquage, lequel se termine avec la mort d’un policier et d’un passant, William étant pour sa part grièvement blessé. Commence alors une course contre la montre dans une cavale qui va les amener à prendre en otage une jeune vétérinaire chez elle afin de soigner William. Celle-ci prétend que son mari, officier de gendarmerie, est parti en mission et devrait revenir prochainement. Au retour de ce dernier les choses vont prendre une tournure inattendue qui va confronter les deux frères à l’horreur absolue. Le prétendu mari l’est-il vraiment ? Est-il vraiment gendarme ? où était-il parti et pour quoi faire ? Qui vont être les otages maintenant ?
    Voici à nouveau un thriller puissant comme sait les écrire Karine Giebel. On est tenu en haleine du début à la fin et, comme à chaque fois dans ses romans, l’auteure sait nous dépeindre, ici en particulier avec Raphaël, des personnages auxquels ont finit par s’attacher, peu importe ce qu’ils aient pu faire auparavant.
  • Satan était un ange : François est un homme comblé que tout le monde admire. Avocat, époux d’une femme merveilleuse, il a tout pour être heureux si ce n’est qu’il vient d’apprendre qu’il est atteint d’une tumeur cérébrale incurable. Il décide alors de tout quitter sans prévenir quiconque, de partir loin, n’importe où, vers le sud, en attendant la mort. Sur sa route, il rencontre Paul, un jeune auto-stoppeur. Tout oppose ces deux hommes, que ce soit le milieu social, la culture, l’âge, le passé. Toutefois une alchimie se met petit à petit en oeuvre car chacun ressent finalement qu’il a besoin de l’autre. François fuit la maladie et la mort inéluctable tandis que Paul semble fuir quelque-chose d’assez différent mais tout aussi effrayant, et que François va découvrir peu à peu. Où va les mener leur cavale ?
    Ici aussi l’auteure sait nous ligoter solidement dans les fils de son intrigue, avec en prime le portrait de deux hommes pour lesquels on ne peut s’empêcher d’avoir de l’empathie. Ce road movie nous mène de Lille à Marseille, Nice, Lyon, etc. avec de nombreuses péripéties. A lire absolument, tout comme tous les autres livres de Karine Giebel.
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Yves Minier : Il fait partie de ceux dont j’ai lu tous les livres et à qui j’ai déjà consacré plusieurs articles. Il y a bien évidemment ceux qui mettent en scène de manière récurrente le commandant Martin Servaz, sorte de Colombo à la sauce toulousaine en quête permanente et obsessionnelle de Julian Hirtman, son psychopathe préféré. Mais il faut également citer deux autres romans, totalement différents, dont « une putain d’histoire » que j’ai déjà évoqué et que j’avais bien apprécié.

  • Sœurs : Deux jeunes filles sont retrouvées assassinées sur les bords de la Garonne à Toulouse, elles étaient curieusement habillées en communiantes. Le jeune lieutenant Martin Servaz, tout juste sorti de l’école de police, est chargé de l’affaire et il finit par porter ses soupçons sur Erik Lang, un célèbre écrivain de polars. L’homme est sulfureux, antipathique et tout l’accable aux yeux du jeune Martin. Hélas, l’affaire prendra un tour inattendu et se terminera comme un très mauvais souvenir dans le début de carrière de Servaz. Vingt cinq ans plus tard, Erik Lang retrouve sa femme assassinée. Elle est aussi habillée en communiante…! Martin Sevaz, qui est désormais commandant, est fatalement rattrapé par l’affaire. Le doute s’installe, et ceci va devenir un vrai cauchemar pour Martin.
    Autant j’avais assez peu apprécié le roman précédent « Nuit », autant j’ai mieux aimé celui-ci, sans plus certes, mais au final on se laisse quand même prendre par cette intrigue, parfois un peu « too much » mais bon… c’est du Minier ! et puis on est tout de même content de retrouver Servaz !
  • M – le bord de l’abîme : Moïra est jeune et brillante chercheuse dans les technologies de l’intelligence artificielle. Après avoir travaillé pour le compte des grands de l’internet, elle est recrutée par Ming le géant chinois du numérique où elle va travailler sur le projet phare d’assistant vocal DEUS. A peine arrivée à Hong Kong, elle a l’étrange sensation d’être suivie, espionnée, quoi qu’elle fasse et où qu’elle soit. Autour d’elle les gens semblent faussement chaleureux, faussement enthousiastes, souvent discrètement inquiets aussi et en plus des morts étranges se produisent ce qui ne va qu’amplifier le malaise de Moïra. Ceci se confirmera d’autant plus lorsqu’elle va enfin rencontrer le grand patron, Mr Ming en personne.
    A mon avis, il s’agit ici du meilleur roman de Bernard Minier. C’est très bien construit, c’est très documenté, tout est parfaitement crédible et l’intrigue qui se greffe sur ce terreau high-tech est glaçante. A lire sans réserve. Ceci étant, si vous n’êtes pas trop versé dans les technologies actuelles du numériques, si tout ceci vous fait froid dans le dos, alors il est possible que vous puissiez être déçus.
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Franck Thilliez : Même si je n’ai jusque-là évoqué cet auteur que pour son best-seller « Rêver », il fait également partie de ceux dont j’ai lu pas mal de livres et que j’ai en général, pour la plupart, bien appréciés.
Parmi ses nombreuses publications, je me dois de citer deux très bons thrillers qui ne font pas appel à ses personnages récurrents (le couple Sharko-Henebelle), lesquels auraient d’ailleurs plutôt tendance à m’agacer dans les romans dont ils sont les héros, bien qu’il s’agisse tout de même de bons petits polars.

  • Le manuscrit inachevé : Léane est écrivaine, elle vit dans les dunes au bord de la côte d’Opale. Sa fille a disparu un soir et n’a jamais été retrouvée. A la suite de se drame, rien ne va plus par ailleurs avec son mari. Les soupçons de l’enlèvement se portent sur un meurtrier en série qui est désormais sous les barreaux mais qui ne dit toujours rien de ce qu’il a fait de ses victimes. Afin de conjurer le sort qui lui est imposé, Léane a écrit un roman intitulé « le manuscrit inachevé » dans lequel elle raconte l’histoire d’un auteur de thriller qui avoue petit à petit ses crimes au travers d’un roman inachevé. Un jour le mari de Léane est agressé et il s’en sortira totalement amnésique. D’autre part des intrus on tenté de pénétrer dans sa maison.
    A l’autre bout de la France, du côté de Grenoble, une voiture tente d’échapper à la douane et termine sa course dans le ravin. Dans le coffre on retrouvera le corps mutilé d’une jeune femme. Vic, un jeune flic atteint d’hypermnésie, est affecté à l’affaire et il va obstinément parcourir la France à la recherche de la vérité. De fil en aiguille il sera amené à croiser le chemin de Léane avec qui il va tenter de découvrir l’horrible vérité.
    Si vous aimez Thilliez et si vous avez aimé « Rêver » et « l’anneau de Möbius », vous allez sans aucun doute aimer ce roman. C’est compliqué à souhait (j’ai d’ailleurs du mal à résumer correctement tout ça 😉 ), mais cela ne vous rebutera pas car vous voudrez toujours savoir la fin, même si parfois il y a franchement de quoi « se mettre le bazar dans les neurones ». C’est un grand Thilliez, ne vous y trompez pas, lisez-le.
  • L’anneau de Möbius : Victor est un jeune flic dont le début de carrière commence dans une équipe de « bras cassés », peu motivés et dont l’essentiel de l’activité consiste à « faire c.. » le bleu qu’ils considèrent comme un pistonné. Alors, lorsqu’une ex star du porno est retrouvée morte et horriblement torturée, c’est Victor qui va s’y coller, soucieux de montrer à ses collègues ce dont il est capable.
    Stéphane quant’à lui vit dans une grande maison isolée et travaille dans la réalisation de masques de personnages d’horreur pour le cinéma. C’est un solitaire, psychologiquement perturbé depuis un accident de voiture. Lors de ses crises d’absences, il découvre alors qu’il fait des rêves prémonitoires de scènes dramatiques dans lesquelles il est souvent impliqué. Il va alors tenter désespérément d’intervenir afin d’empêcher que les drames aient lieu. Fatalement, ceux-ci se réalisent quand même et par conséquent les trajectoires de Victor et de Stéphane vont être fatalement amenées à se croiser.
    Ce livre est un véritable casse-tête et, tout comme le précédent dont je viens de parler, il y a de quoi se mettre le cerveau sens dessus dessous. Alors qu’on croit être dans un bon thriller classique, Thilliez nous balade sans ménagement entre le présent et le futur, au point qu’on en est parfois amené à « rembobiner » de plusieurs pages en arrière pour s’apercevoir qu’en fait on a tout faux… C’est malin, c’est parfois sanglant, c’est angoissant, bref c’est bien dans la veine de « Rêver » ou du « manuscrit inachevé ».
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Arnaldur Indridason : Historien de formation, cet auteur islandais est devenu tour à tour journaliste, scénariste et surtout maintenant romancier. Les intrigues de la plupart de ses romans policiers se déroulent bien évidemment en Islande et parfois durant la période de la seconde guerre mondiale.
Il faut noter ici que, à l’image de beaucoup d’auteurs de polars,  Indridason a aussi son héros récurrent, tout comme Minier avec Servaz, Thilliez avec Sharko, etc. Le sien s’appelle Erlendur, c’est un vieux flic, un peu bougon, séparé de sa femme avec qui il entretient des relations houleuses et en en particulier à propos de leur fille Eva, laquelle mène une vie un peu chaotique. Ceci étant, Erlendur est une sorte de Colombo du grand nord avec ses intuitions, son opiniâtreté, sa patience, bref tout ce qui va bien aller pour démêler des affaires compliquées.

  • La cité des jarres : L’inspecteur Erlendur est déjà bien préoccupé par sa fille Eva Lind, en totale déshérence sociale, et dont il découvre en plus qu’elle se drogue. Maladroitement, mais avec les meilleures intentions, il tente de la ramener à une vie plus conforme à ses souhaits.
    C’est dans ce contexte qu’il est amené à enquêter sur la  mort suspecte d’un vieil homme, visiblement à la suite d’un cambriolage. Alors qu’il considère ceci comme une affaire de plus pour lui faire perdre son temps (ça c’est le côté râleur d’Erlendur !), cela ne l’empêche pas de collecter petit à petit des indices dans le logement de la victime, et entre autres une série de photos pornographiques, ainsi que celle de la tombe d’une enfant de 4 ans. Si l’affaire aurait pu être rapidement classée, c’était sans compter sur l’opiniâtreté et l’intuition d’Erlendur, toujours aussi taciturne mais toujours aussi déterminé, même si ses méthodes surprennent parfois ses adjoints. La découverte d’un cadavre vieux de 40 ans sous le plancher de la maison, l’ouverture d’une tombe, des témoignages obtenus laborieusement, autant de choses qui amènent notre inspecteur Colombo islandais à s’immiscer dans une saga familiale où vont se croiser des histoires de viol, de maladies génétiques, de disparitions et de morts suspectes, etc… et tout ceci jusqu’à ce laboratoire discret qu’est la cité des jarres dans lequel a été répertorié tout le patrimoine génétique de l’Islande, cette île du grand nord dont les descendants des vikings ont vécu pendant des siècles en cercle quasiment fermé.
    Ce roman étrange et glaçant (à tous les sens du terme puisqu’il pleut et qu’il fait froid sans répit !) finit par vous accrocher et à vous embarquer dans les drames familiaux au sein d’un pays qui n’est décidément pas comme les autres. C’est étrange, c’est compliqué, c’est même parfois un peu confus, mais au final on arrive tout de même à démêler l’écheveau. Récompensé par le prestigieux prix Clé de verre du roman noir scandinave, c’est à lire et c’est peut-être même à voir puisque un film en a été tiré.
  • Opération Napoléon : Nous sommes en 1945, la guerre touche à sa fin. Dans des conditions météo difficiles, un avion militaire allemand s’écrase sur le Vatnajökull, l’immense glacier qui recouvre une partie de l’Islande. Parmi les survivants se trouvent des officiers, à la fois allemands et américains, l’avion devait visiblement partir vers les Etats-Unis. L’officier allemand le plus gradé décide de quitter ses camarades pour tenter de joindre le hameau le plus proche, il emmène avec lui une mallette à laquelle il est menotté. Dans les années qui suivirent les américains vont tenter de récupérer discrètement tout ce qu’ils peuvent de cette opération mystérieuse mais ils n’arriveront pas à localiser l’avion qui est enfoui sous la glace. Il faudra attendre plus de 50 ans pour que, suite à la fonte du glacier, des satellites repèrent en 1999 la carcasse de l’avion. Les forces spéciales de l’armée américaine vont alors, en secret mais avec de gros moyens logistiques, tenter de dégager l’avion.
    Deux jeunes bénévoles de la sécurité civile, en exercice d’entrainement sur le glacier, surprennent les opérations et sont aussitôt capturés et jetés au fond d’une crevasse. Toutefois, l’un d’eux arrive juste avant à contacter sa sœur Kristin, une jeune avocate de Reykjavík. Celle-ci va alors remuer ciel et terre pour retrouver la trace de son jeune frère, et du même coup découvrir le secret de cette opération militaire qui est dérangeante pour beaucoup de monde.
    C’est le premier livre que j’ai lu d’Indridason et il m’a passionné de bout en bout, y compris pour son volet de politique fiction dans le contexte historique, pourtant bien réel, du rôle de l’Islande dans la stratégie des alliés. C’est à lire, vous ne vous ennuierez pas, c’est garanti !
  • Dans l’ombre : Nous sommes en 1941 en Islande, les troupes britanniques, puis américaines, ont débarqué en masse dans l’île, bousculant ainsi le mode de vie habituel des autochtones. Dans ce pays solidement ancré à ses traditions, la guerre va entraîner une émancipation généralisée et non contrôlée des jeunes, et en particulier des jeunes femmes. Par ailleurs la face sombre des minorités nazies continue à planer en dépit du démantèlement de leurs réseaux locaux. Dans ce contexte, la découverte d’un jeune représentant de commerce, retrouvé mort dans le logement de son ami Felix, avec une croix gammée tracée sur le front, ne fait que semer la confusion dans la petite cité de Reykjavík. Un inspecteur local, et un autre délégué par les autorités militaires, vont mener une longue et laborieuse enquête. Felix est bien évidemment le suspect principal mais tout n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît dans cette histoire.
    Au travers d’une intrigue un peu complexe et au déroulement un peu trop lent, Indridason en profite, comme dans beaucoup de ses livres, pour dresser le portrait d’un pays en plein chaos sociétal après avoir vécu pendant des siècles sur des bases traditionnelles. De ce point de vue le roman est intéressant, en dépit d’une narration de l’intrigue un peu laborieuse par moments. Ce roman est le premier d’une trilogie dont je n’ai pas encore lu les autres. C’est pas mal mais ce n’est certainement pas le meilleur de l’auteur.
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Joël Dicker : J’avais déjà consacré un article à son premier best-seller « la vérité sur l’affaire Harry Quebert » que j’avais plutôt bien apprécié et dont une très bonne série en a été tirée par le réalisateur Jean-Jacques Annaud. J’avais nettement moins aimé son roman suivant « Le livre des Baltimore » que j’avais trouvé un peu trop lent et laborieux à mon goût (voir commentaire).

  • La disparition de Stéphanie Mailer : Nous sommes en 1994 à Orphéa, une cité balnéaire de la région des Hamptons au nord de NY. La nouvelle vient de tomber, le maire vient d’être abattu ainsi que sa femme, son fils et une passante. Pendant ce temps, la cérémonie d’ouverture du festival de théâtre commence sans lui. Les jeunes inspecteurs Jesse et Derek arriveront à identifier le coupable, lequel va mourir dans un accident lors de la course poursuite pour l’arrêter. Vingt ans plus tard, une journaliste contacte l’un des deux policiers pour lui dire qu’ils se sont trompés et que le meurtrier n’est pas celui qu’ils ont arrêté. Quelques jours plus tard, cette journaliste disparaît. Intrigués par ce concours de circonstances, Jesse et Derek qui envisageaient pourtant de se mettre en retrait de la police vont reprendre du service et vont tenter de remonter le temps pour comprendre ce qu’il s’est passé 20 ans plus tôt et tenter d’identifier les éventuelles failles dans leur enquête.
    Ce nouveau roman de Joël Dicker est mené comme un bon petit polar, plutôt plan plan, avec une série de personnages parfois un peu trop stéréotypés et un peu trop prévisibles. La narration est organisée, de chapitre en chapitre, par les témoignages des nombreux personnages sous forme de flash-back entre 1994 et 2014. Cela se laisse lire, gentiment, sans plus.  Ce n’est au bout des trois quart de ce gros pavé (qui en comporte plus de 800 !) que les choses partent en vrille et Plouf ! c’est la cata. Tout ce qui pouvait être encore plus ou moins crédible ne l’est plus du tout et cela se termine de manière totalement abracadabrante, comme si l’auteur, se rendant subitement compte qu’il en était déjà à 700 pages, s’est mis à improviser fébrilement pour trouver une issue à son roman. Dommage…!
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Jeffrey Archer : Autrement dénommé baron Archer de Weston-super-Mare, il est un écrivain, romancier et dramaturge. Il a par ailleurs été un ancien homme politique britannique de 1969 à 1974.
Je ne connaissais absolument pas cet auteur et c’est un peu par hasard que je suis tombé sur l’un de ses livres qui avait été primé au festival de Cognac en 2008.

  • Seul contre tous : Danny est mécanicien dans un garage de l’east end de Londres. Il est le meilleur ami de Bernie le fils patron, et amoureux de Beth sa sœur. Un samedi soir ils se retrouvent tous les trois dans un pub d’un quartier chic. Suite à la provocation de quatre jeunes hommes à leur encontre, une bagarre éclate au cours de laquelle l’un de leurs agresseurs tue Bernie. Rapidement l’enquête conclura que Danny est le meurtrier. les arguments d’un petit mécano de l’east end face à quatre jeunes gens issus de la haute société londonienne ne vont pas faire le poids. Danny est déclaré coupable et va devoir purger 22 ans de prison, laissant Beth seule et de surcroît enceinte. Bien décidé à faire valoir l’innocence de son client, son avocat va demander un nouveau procès lequel ne fera que confirmer la sentence.
    En prison, Danny va partager sa cellule avec Nick un jeune aristocrate écossais condamné pour faute grave alors qu’il était officier britannique au Kosovo. Assez rapidement ils vont sympathiser et Nick va non seulement lui apprendre à lire et écrire mais également à adopter les bonnes manières. Subjugué par Nick, Danny n’a de cesse de vouloir ressembler à son nouvel ami, jusqu’à adopter son look et ses attitudes. Un jour, un concours de circonstances au sein de la prison va permettre à Danny de réaliser son rêve en s’évadant pour enfin se venger de l’injustice dont il a fait l’objet.
    Même si l’intrigue est un peu basée sur une invraisemblance (quoi que ?), on va vite l’oublier et se passionner pour la quête impitoyable que va mener Danny afin de faire plonger ceux qui ont tout fait pour lui faire « porter le chapeau » en usant de leur notoriété et de leurs relations. Jusqu’à la fin on va croire à son succès. Un bon livre, une intrigue pas mal ficelée et avec, en prime, quelques personnages secondaires intéressants.
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Stuart Neville : Cet écrivain britannique, natif d’Irlande du nord, était initialement destiné à faire carrière dans la musique avant de se lancer dans la littérature. Le livre dont je vais vous parler est son premier roman écrit en 2008. Cinq autres suivront.

  • Les fantômes de Belfast : Depuis l’accord de paix en 1998, l’Irlande du Nord en général, et Belfast en particulier, ont bien changé. Toutefois, les haines et les rancœurs sont latentes chez les anciens activistes. Si certains se sont depuis donné des airs de respectabilité, d’autres continuent à alimenter leurs vieux démons et certains même continuent à mener une vie de hors la loi. Ancien tueur de l’IRA, Gerry Fegan est enfin sorti de prison et il vit plus ou moins en marge de cette nouvelle société qui s’est construite. Complètement « cassé » par des années de violence, assommé par l’alcool, Gerry ne cesse d’avoir des hallucinations durant lesquelles il voit ce qu’il appelle « les ombres » qui sont les fantômes des 12 personnes qu’il a exécutées et qui lui demandent de les venger de ceux qui lui ont demandé de les éliminer. Ceci devient insupportable, alors Fegan ne va plus avoir qu’une obsession, exécuter un à un tous les commanditaires de ces assassinats. Au fur et à mesure, l’inquiétude s’empare de ceux qui étaient dans le clan des rebelles et la panique commence à s’installer. Il va s’en suivre une véritable chasse à l’homme.
    Ce roman est une pépite. Parfaitement écrit, parfaitement construit, il nous plonge, au travers de Gerry Fegan, dans cette histoire de l’Irlande du nord que l’on méconnaît un peu (en tout cas, moi oui…). Tout n’est pas si simple dans les rôles et les ambitions des catholiques, des protestants, des unionistes, etc. Ce livre contribue à nous éclairer sur le sujet même s’il reste profondément sombre et pessimiste. Un bon roman, à lire absolument. Si vous avez l’occasion ne le ratez surtout pas.
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Jørn Lier Horst : Ancien enquêteur de la police norvégienne, il est devenu un des auteurs scandinaves les plus reconnus. Titulaire de nombreux prix il en est à son troisième roman policier.

  • Les chiens de chasse : Il y a 17 ans, la jeune Cecilia était enlevée puis retrouvée morte. Confondu par ses traces ADN, Rudolf Haglund a purgé 17 ans en prison avant d’être libéré. Son nouvel avocat demande la réouverture du dossier car il détient des éléments montrant que des scellés de l’époque ont été falsifiés. Le policier qui avait été chargé de l’enquête s’appelle William Wisting. Il est toujours dans la police et il jouit d’une excellente réputation d’intégrité et de sérieux.
    Ce rebondissement dans l’affaire Cecilia le met sous le feu des projecteurs et, lâché par son supérieur, il est suspendu de ses fonctions. Dès lors, il va se replonger minutieusement dans le dossier et chercher où pouvait bien se situer la faille qui fait que quelqu’un a remplacé une preuve par une autre et, puisque cela semble irréfutable, qui a bien pu faire ça et pour quelle raison ?  Pour cela il va d’une part s’isoler dans son chalet et d’autre part s’appuyer sur sa fille Line, laquelle est journaliste d’investigation. D’ailleurs celle-ci est actuellement sur l’affaire du meurtre d’un inconnu. Un peu plus tard, ironie du sort, une jeune fille vient de disparaître. A priori tous ces événements n’ont rien à voir les uns avec les autres mais… ?
    Voici un livre qui m’a également passionné de bout en bout. D’une part le personnage de Wisting est attachant, d’autre part l’intrigue est assez crédible, et en plus c’est plutôt bien écrit et bien structuré. Bref c’est un très bon polar et cela me donnerait bien envie de lire les autres roman de cet auteur.
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