Les couchers de soleil font partie des spectacles les plus fascinants que la nature soit donnée de nous offrir, et que nous nous plaisons bien souvent à les fixer au travers des viseurs de nos appareils photographiques.
Toutefois, pour certains, c’est aussi ce qu’il peut y avoir de plus banal, à l’instar d’un club photo auquel j’ai appartenu un temps et où ce type de cliché était catalogué péjorativement comme étant « la photo à un euro ».
il n’empêche qu’il s’agit pourtant de scènes parmi les plus difficiles à gérer au niveau de l’exposition et de la gestion des couleurs, et ceci en dépit des « programmes » pré-déterminés de nos appareils, lesquels disposent généralement de l’option sunset.
Parfois même, il est impossible de restituer exactement ce que notre œil perçoit et certaines combinaisons de réglages peuvent fournir des résultats étonnants, lesquels n’en sont pas, pour autant, plus ou moins flatteurs ou originaux.
Je profite donc de la torpeur de cet été caniculaire pour vous livrer ci-après quelques clichés que j’ai réalisés récemment à l’occasion d’un séjour sur la côte landaise.
Je me suis amusé à composer plusieurs sortes de réglages, depuis le tout automatique, le mode programme sunset, différentes balances des blancs, le forçage de la sensibilité ou encore de l’ouverture.
L’appareil utilisé est un SONY DSLR Alpha 550 dont l’une des caractéristiques est l’extrême sensibilité dont fait preuve le capteur, même en situation de très faible lumière, sans pour cela monter trop en ISO. Ceci se révèle parfois être un avantage mais également aussi un inconvénient.
Maintenant à vous de juger et n’hésitez pas à me faire part de vos commentaires et de vos propres retours d’expérience. Pour visualiser chaque photo en meilleure résolution il suffit de cliquer dessus.
Capbreton, depuis l’esplanade du Casino avec l’entrée du chenal vers le port sur la droite. J’ai choisi le mode programme Sunset.
Seulement dix minutes plus tard sans changement particulier des réglages. La luminosité du soleil a baissé et, à ISO constant, les automatismes ont joué en diminuant conjointement vitesse et ouverture.
Dix minutes plus tard, les conditions d’illumination ont encore changé et le capteur continue à s’adapter, quitte à accentuer les contrastes de couleurs (entre le gris foncé et le feu sur la mer) lesquels sont du meilleur effet mais pas vraiment réalistes.
Autre jour, même lieu et une brume qui tombe brutalement après le coucher du soleil. Derniers promeneurs sur la plage et un voilier s’apprête à entrer dans le chenal pour rejoindre le port. Nous sommes entre 22 et 23 h et il commence à faire sombre. Le capteur s’adapte encore et finit presque par nous montrer ce que notre œil ne voit plus vraiment.
On monte progressivement en sensibilité de 200 jusqu’à 1600 ISO. La dernière, un peu irréelle, a été prise à 1600 ISO, f6,3 et 1/3 sec.
Autre situation avec un soleil nettement visible et qui illumine au maximum en pleine face.
Le capteur est à la peine et les automatismes font ce qu’ils peuvent pour compenser cette luminosité extrême.
J’ai dû effectuer quelques retouches en post-traitement afin, d’une part de dé-saturer un peu les couleurs et d’autre part pour tenter de rééquilibrer les contrastes.
Le résultat est malgré tout assez loin de la réalité du moment. On mesure finalement que le capteur n’est pas à son aise avec de telles luminosités.
Ici, 5 minutes plus tard, les choses se sont un peu mieux passées mais je ne sais pas d’où vient cet aspect brumeux. Peut-être d’une main trop lourde sur les curseurs lors du post-traitement ?
Enfin, même situation, mais cette fois-ci à Hossegor et sans le moindre nuage. Après avoir « débouché » un peu l’avant plan et rééquilibré un chouia les contrastes de couleur, on est plus très loin de la réalité sans y être tout à fait quand même… 😉 A noter l’effet de halo orangé sur la mer.
Pour terminer, photo bonus prise avant-hier depuis ma terrasse. Ici, aucun réglage particulier, mode automatique (ISO 200, f8.0, 1/50s). Il faut ajouter que, dans ce cas précis, le soleil est situé carrément à gauche et que c’est seulement son éclairage du nuage qui m’intéressait. Aucune retouche cette fois-ci, excepté le recadrage.
Enfin, petite information pour les curieux, la photo présentée au tout début de cet article est également de mon cru. Elle a été prise, voici deux ans maintenant, dans le golfe de Porto en Corse en fin d’une belle soirée de juin.
Et pour faire bonne mesure, en voici une autre prise à la même époque sur les hauteurs du Cap Corse à San Martino di Lota au lever du soleil à 5 h.