Vous pourrez lire ci-dessous un texte rencontré sur le blog de Philippe Geluck (le Papa du Chat). Par les temps qui courent, il n’est pas si fréquent de se marrer de tout et de n’importe quoi. Ceci étant, vous n’êtes pas obligés de rire. Sur ce coup, la « poilade » n’engage que moi. 🙂
Le début m’a un peu rappelé Raymond Devos (encore un Belge !) dont je suis un inconditionnel.
Vous allez ainsi découvrir pourquoi la croissance est en berne. La faute aux Mayas…!
« Il suffit que je tourne le dos trois minutes et le monde se permet de continuer à tourner (ça me fait penser que j’ai un ami qui continue à lire Le Monde à Tournai, mais ça n’a rien à voir), et il a bien fait car c’est un peu son dernier tour de piste. En tout cas selon les Mayas (c’est pour la mayo qu’il ne faut JAMAIS arrêter de tourner. Et d’ailleurs, j’ai un ami qui habite porte Maillot et qui n’arrête pas de tourner pour trouver une place de parking, mais ça n’a rien à voir avec ce qu’on disait). Le calendrier maya s’arrête donc le 21 décembre 2012, jour de la fin du monde. C’est con parce que mon nouveau livre, qui sortira fin octobre, se vend généralement le mieux lors des journées précédant le 24 décembre. Tous les commerçants vont d’ailleurs rouspéter cette année, en disant qu’ils réalisent, ces jours-là, la plus grosse partie de leur chiffre d’affaires et que quand c’est pas la grève des transporteurs ou la neige qui bloque le pays, on leur colle la fin du monde en plein dans la meilleure semaine de vente et qu’on aurait pu quand même veiller à caser ça après les soldes, c’est vrai quoi ! Salauds de Mayas ! Mais, il faut se mettre à leur place aussi, aux Mayas, ce n’est pas facile de contenter tout le monde : OK, tu déplaces la fin du monde à après les soldes, mais tu vas avoir sur le dos tous les chocolatiers qui vont dire « Eh ! Oh ! Ne programmez pas la fin du monde avant le 14 février et Pâques, on a préparé des tonnes de petits cœurs et d’œufs en chocolat. Si on ne les vend pas à cette période, on est morts ! » Alors, les braves Mayas ils repoussent encore un peu, mais les uns leur rétorqueront que la collection printemps vient juste de sortir, les autres qu’ils vendent des séjours de vacances d’été et que si c’est l’Apocalypse, les gens ne réserveront pas, et patati et patata ! Si on se met à écouter les avis de tout le monde, la fin du monde, on ne la mettra jamais au programme. La fin du monde est anti-commerciale, voilà le véritable problème et ce qui freine la croissance n’a pas lieu d’être. Désolé de le contredire une fois de plus, mais tout Dieu omniscient qu’il soit, le concept de la fin des temps est un peu bâclé. Au départ, pourtant, tout semblait bien conçu : marketing, communication, casting d’enfer (si j’ose dire) avec jeune premier et jeune première croquant la pomme, intrigue relancée avec l’arrivée d’un messie et de ses douze salopards et enfin de l’action avec l’évangélisation des masses ignorantes, à coup d’encensoir, d’épée et de bûchers, s’il le fallait. Mais voilà, l’histoire s’essouffle, l’action s’étiole et le Grand Scénariste en manque d’inspiration ne trouve rien de mieux que de nous pondre « La fin des temps » ! C’est un peu léger, mon petit bonhomme, ça sent le feuilleton brésilien à bas coût. Si Tu n’es plus capable de nous surprendre, passe la main, rends-nous le scripts, nous sommes grands maintenant et parfaitement capables de prendre le taureau par les cornes et de rédiger notre propre futur. Il n’y a qu’à voir les projets de société radieuse que se lancent en ce moment à la tête les candidats à la présidence française.
Tout ça pour dire que l’Apocalypse c’est nul, que les Mayas sont des cons et que le lendemain de la fin du monde est un autre jour.«
Excellent, comme d’habitude.
PS : contrairement à une idée fréquemment répandue (y compris dans sa fiche signalétique sur Wikipédia, le texte contredisant la fiche), Raymond Devos n’est pas belge. C’est un français né en Belgique (à Mouscron).
Je le sais de source sûre, c’est lui qui l’explique dans un reportage biographique vu à la télé. D’ailleurs, il n’aurait pas autant d’humour s’il était belge, m’enfin !