La belle saison arrivant, celle-ci n’incite pas tellement à aller au cinéma ou à regarder la télévision.
En conséquence, seulement 5 films ce mois-ci, dont un qui n’a pas retenu mon attention.
Rappel sur les billets mensuels précédents : février, mars, avril, mai.
La signalétique du meilleur au pire 😀 🙂 😐 🙁 😡
- Les égarés. 😀 Juin 1940, une jeune femme (déjà veuve de cette guerre) fuit vers le sud, avec ses deux enfants, sur les routes bombardées par l’aviation allemande. Vous allez me dire que ceci n’a plus rien d’original. Vous vous tromperiez alors sur cet excellent film d’André Techiné. En effet, la suite, c’est la rencontre, totalement improbable, entre cette femme et un très jeune homme, énigmatique et marginal, qui leur sauve la vie et qui va les accompagner un bout de chemin. Il ne faut pas en dire davantage… Emmanuelle Béart est superbe dans le rôle de cette femme, à la fois fragile et perdue, mais malgré tout forte et déterminée. Elle a en face d’elle un Gaspard Uliel très crédible dans ce personnage venu de nulle part, parfois inquiétant, mais également très touchant. Un grand moment d’émotion traverse ce film.
- L’affaire Rachel Singer. 😀 Trois jeune agents du Mossad sont chargés, en 1965, de repérer et de capturer un ancien tortionnaire de camp d’extermination. La mission est en voie d’aboutir à Berlin mais, hélas, le prisonnier tente de s’échapper et il est abattu. Alors qu’ils ont été considérés comme des héros, une information arrive, 30 ans plus tard, indiquant que le criminel nazi serait bien vivant en Ukraine. Ce film est prenant de bout en bout. Les acteurs qui m’étaient jusque-là inconnus sont très convaincants. Ne le manquez pas si vous avez l’occasion.
- John Rabe, le juste de Nankin. 🙂 Durant la guerre Sino-Japonaise en 1937, John Rabe est directeur de la société allemande Siemens, installée à Nankin, ville dont dont la population fût massacrée par l’armée Japonaise. Avec quelques autres ressortissants étrangers, il va prendre la tête d’un organisation visant à sauver le maximum de personnes. Cela rappelle un peu la Liste Schindler de Spielberg mais la comparaison s’arrête là. Il y manque l’intensité dramatique et par ailleurs, le jeu des acteurs est un peu trop contraint. Seul intérêt trouvé à ce film, l’occasion de s’intéresser à cette période de l’histoire. Effectivement, le film restitue assez bien les faits (article sur wikipédia).
- Good morning England. 🙂 Le contexte : les années 60 et le début des radios pirates en Angleterre qui diffusaient du rock depuis des bateaux en mer du Nord. Jusque-là ça va, le reste c’est une galerie de personnages tous plus déjantés les uns que les autres dans une comédie au rythme endiablé avec les situations les plus cocasses et une bande son qui ne laissera pas indifférent les anciens ados de l’époque dont je suis… Bref, c’est vivifiant, à mourir de rire, et donc tout à fait salutaire pour combattre la sinistrose ambiante.
- Embrassez qui vous voulez. 🙁 Lorsque j’avais vu pour la première fois ce film de Michel Blanc, je m’étais dit… bof… mais j’étais quand même allé jusqu’au bout. En voulant le voir à nouveau, j’ai jeté l’éponge au bout d’une demie-heure. Ce film qui se veut être une satire sociétale décapante est en fait assez énervant avec ses personnages caricaturaux et ses situations abracadabrantes. Dommage, car la distribution était de tout premier ordre (Rampling, Dutronc, Bouquet, Blanc, Viard, Podalydès, Courau, Uliel, etc.).