Au hasard de mes pérégrinations sur internet, j’ai rencontré des sites de passionnés de voitures des années 70-90 et j’ai eu la surprise d’y retrouver des photos de véhicules strictement identiques à ceux que j’avais possédés durant cette période.
De fil en aiguille m’est donc venue cette idée saugrenue (je vous le concède) d’en faire une série d’articles à classer dans la catégorie, « rétro-nostalgie ». 😉 Cela fera certainement bien rire les jeunes qui trouveront ces voitures bien démodées, en revanche cela rappellera peut-être des souvenirs à d’autres…!
Dans ce qui suit, j’ai illustré mes textes avec des documents rencontrés sur internet et dont il m’est difficile de citer toutes les sources. Dans la mesure du possible j’ai choisi des photos de véhicules les plus proches des miens, tant au niveau des versions que des coloris.
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Ma toute première voiture fût une Peugeot 204 en configuration break, exactement comme celle qui est présentée ci-contre, couleur comprise. Achetée d’occasion en 1971, avec peu de kilomètres, elle a effectué de nombreux trajets durant cette période entre Paris et province (quasiment deux fois par mois). je l’ai ainsi gardée jusqu’en 1973 après 80 000 km sans souci. Dotée d’un petit moteur 4 cylindres transversal de 1100 cm3 (50 CV), ce n’était certes pas un foudre de guerre mais son faible poids permettait tout de même de bien rouler à condition de gérer correctement les 4 rapports de la boîte. Avec sa transmission aux roues avant, lesquelles étaient dotées de freins à disques, elle était relativement sécurisante en dépit d’une tendance à « chasser de l’arrière » lorsqu’elle était à vide. Intérieurement, elle avait un volume de rangement appréciable et un certain chic avec ses sièges en simili-cuir fauve. 😉 Le levier de vitesse se situait encore au tableau de bord, ce dernier disposant d’une instrumentation minimale mais suffisante. Du point de vue fiabilité, rien à redire, pas une seule réparation qui ne fût injustifiée. (En savoir plus sur la Peugeot 204)
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Le remplacement de la 204 s’est effectué par une voiture neuve avec une Citroën GS. Il s’agissait d’une petite berline à caractère familial. Elle innovait dans beaucoup de domaines avec sa suspension hydro-pneumatique, ses 4 freins à disques et son moteur 4 cylindres à plat de 1200 cm3 (60 CV) refroidi par air. Les performances étaient tout à fait honorables et la GS brillait également par son excellente tenue de route en toutes circonstances. Sa ligne très aérodynamique était également novatrice pour l’époque avec ses formes arrondies. Seul bémol son coffre à porte verticale dans lequel on devait charger les bagages en les « enfournant », ce qui le rendait très peu pratique 🙁 En termes d’habitabilité elle a permis de faire voyager sans problème une famille de 4 personnes avec bagages pendant presque 10 ans. L’intérieur était plutôt moderne et « décoiffant » pour l’époque avec un tableau de bord profilé doté d’une ergonomie inédite par rapport à la plupart des voitures concurrentes de l’époque (R12, 304, etc.). On remarquait, entre autres, le volant mono branche, le frein à main au tableau de bord, et le tachymètre en forme de loupe derrière lequel défilait les chiffres (façon pèse personne !) Côté fiabilité, compte tenu du fait que nous l’avons gardée pendant presque 10 ans, rien à redire malgré son côté un peu sophistiqué. Son point faible résidait surtout dans le réglage de la carburation qui devait être fait avec soin et par un professionnel « citroënniste ». (En savoir plus sur la Citroën GS)
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C’est en 1983 que cette GS fit place à une Citroën GSA (modèle X3), son héritière naturelle dont elle reprenait tous les grands principes. La ligne générale restait la même, à quelques modernisations près. Toutefois la principale innovation résidait dans le remplacement de la porte de coffre par un hayon infiniment plus pratique.
Côté motorisation la cylindrée passait à 1300 cm3 (65 CV) et, s’agissant d’un modèle X3, il était boosté par un carburateur double corps et une boîte à 5 rapports. L’aérodynamique, qui était déjà l’une des meilleure des véhicules du moment, était encore améliorée par l’adjonction d’un becquet à l’arrière. Intérieurement on trouvait des sièges avant intégraux, un tableau de bord encore plus futuriste que son aînée (tout sur deux satellites de part et d’autre du volant) et un équipement très complet avec ce qui pouvait être considéré comme des gadgets pour l’époque et qui se sont généralisés par la suite. C’était un véhicule relativement robuste et fiable, excepté, comme pour la GS, le réglage pointu de la carburation.
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Après 6 ou 7 années de bons et loyaux services, la GSA X3 fût remplacée, vers 1989, par une Citroën BX. Cela représentait un changement assez radical avec ce véhicule plus spacieux, plus puissant, et une motorisation diesel. Il s’agissait d’une série limitée dénommée « Image », ce qui annonçait un peu la fin de production de ce modèle, laquelle a eu lieu 3 ans plus tard en 1993. En revanche elle était dotée en série d’un équipement et d’une finition largement supérieurs à ceux des gammes précédentes. La ligne générale, issue des bureaux d’étude de Bertone, apparaissait pour la première fois bien plus anguleuse que celles des Citroën précédentes. Dans cette version à la livrée noire vernie (pas d’autre choix), on y retrouvait les boucliers de pare-choc peints comme la carrosserie, un aileron surélevé sur le hayon et des éléments de décors supplémentaires (baguettes chromées, liserés rouges, etc.). Avec son moteur diesel de 1900 cm3 développant environ 70 CV, et un couple intéressant, c’était une excellente routière mais, en l’absence d’un turbo, elle manquait un peu de nervosité. Elle disposait d’une suspension hydraulique et d’un système de freinage de nouvelle génération qui lui conférait des qualités de tenue de route exceptionnelles. Intérieurement, dans cette série limitée, on y trouvait une finition héritée des versions sport avec un tableau de bord, certes plus classique que ceux des GS/GSA, mais très complet, des sièges enveloppants, une sellerie en velours noir finement rayée de rouge, un volant cuir à quatre branches, des vitres électriques à l’avant, etc. (voir détails sur le site de ce passionné). En termes de confort, d’agrément et de fiabilité elle fait partie des quelques meilleures voitures que nous ayons possédées. (En savoir plus sur la Citroën BX)
Très prisées en milieu rural, de telles voitures se revendaient très bien. Elle a fini sa carrière, à compter de 2003, au grand air de la montagne dans les hautes Pyrénées.
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Et voilà, ce sera tout pour aujourd’hui. A suivre, dans quelques temps, un nouvel épisode consacré aux « petites auxiliaires » puis, un peu plus tard, un troisième et dernier sur « l’appel d’outre-Rhin« . 😀
Héhé, je me rappelle bien de la GSA, mais surtout évidemment de la BX !
Souvenirs, souvenirs…
🙂