Après la présentation générale du Mans Classic que je vous ai proposée la semaine dernière, nous allons maintenant entrer dans le vif du sujet et aborder, plus en détail, le contenu de cet événement.
Pour commencer, et vous mettre un peu en appétit, j’ai décidé de vous présenter ce que je considère comme l’un des moments les plus intéressants, à savoir la visite des paddocks.
De quoi s’agit-il ? Tout comme pour les courses hippiques où le paddock est l’endroit de présentation au public des chevaux avec leurs jockeys, en sport mécanique il s’agit d’une enceinte réservée aux équipes concurrentes dans laquelle on trouve les véhicules de course et parfois même des zones de travail pour préparer et régler les machines.
Dans le cas du Mans Classic l’enceinte en question est vaste et subdivisée en 6 espaces pour chacun des plateaux que j’ai évoqués précédemment. A l’intérieur de chacun, un village de tentes accueille les véhicules inscrits dans la catégorie associée avec leurs propriétaires, les pilotes, et les équipes de mécaniciens de logistique et d’assistance.
Sous réserve, bien entendu, de posséder le billet spécifique, le public est autorisé à déambuler librement dans cette immense zone, à approcher sans restriction particulière les centaines de voitures qui y sont hébergées et de côtoyer, voire de discuter, avec ceux qui s’en occupent.
Curieusement il règne ici une sorte de charte informelle basée sur la confiance réciproque. Ceux qui s’occupent des voitures ne semblent pas soupçonneux vis à vis du public (même lorsqu’on s’en approche beaucoup pour les photographier) et par ailleurs je n’ai pas vu une seule fois quelqu’un du public s’aventurer à toucher quoique ce soit dans le stand. J’ai par ailleurs été frappé par l’absence du moindre vigile pour faire respecter les règles élémentaires, ou alors ils sont vraiment discrets. Quand on sait ce que valent certains modèles cela laisse un peu rêveur.
Dans les paddocks réservés à chaque catégorie de concurrents, l’activité est intense en ce vendredi matin et on entend parler un peu dans toutes les langues.
Il est assez rare de trouver une voiture seule dans son box, la plupart sont entourées d’au moins 2 ou 3 personnes qui s’affairent à tous niveaux. C’est ainsi l’occasion de les voir, habitacle et capot ouverts, roues démontées, voire totalement dépouillées de leur carrosserie pour certaines. Tout ce petit monde « mène son train », dans la bonne humeur semble-t-il, mais ce qui est frappant c’est cette passion qui semble les animer. Il y a certes du business derrière tout cela mais il n’est pas aussi omniprésent que l’on pourrait se l’imaginer.
De temps à autres un moteur démarre, avec ce vacarme caractéristique des mécaniques à froid et des échappements plus ou moins libres.
Une voiture sort de son box et se faufile au milieu du public pour aller faire le plein ou se dégourdir les soupapes sur la piste.
Elles y croisent ainsi d’autres qui en reviennent mais également tous ces petits véhicules de logistique qui transportent des pneumatiques et diverses autres fournitures, sans parler des nombreuses personnes qui se déplacent en quad ou en deux roues.
Plus discrets, des camions atelier et de transport sont bien rangés le long des allées.
Parfois certains sont aussi anciens que celles qu’ils transportent et ils méritent pour cela le détour.
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Bien qu’ayant passé plus de 5 heures à arpenter les paddocks, nous sommes persuadés de ne pas avoir vu avec suffisamment d’attention le quart de ce qu’il était possible de voir parmi les quelques 500 véhicules présents. Comme des enfants devant les vitrines de Noël on ne sait plus trop où donner de la tête.
En ce qui me concerne, je pense malgré tout avoir pu approcher les voitures que j’avais pointées dans la liste des engagées qui avait été mise à disposition sur le site des organisateurs. Seule une Ferrari 250-LM et une Peugeot 402 ont échappé à ma vigilance. Pour la LM, je me suis rattrapé en la photographiant sur la piste :-).
En revanche, si je devais tirer une leçon de cette fabuleuse expérience, ce serait de me défaire de mon côté un peu trop monomaniaque pour certaines marques et certains modèles afin de m’intéresser davantage à d’autres que je négligeais jusque-là un peu trop. Ce fut le cas pour beaucoup d’anciennes des années 30 mais également pour de plus récentes comme Cooper, Lotus, Panhard, Osca, Triumph, Austin, Lancia et bien d’autres, y compris Porsche dont je connais assez peu certains modèles.
Bref, c’est promis, je vais m’y intéresser davantage, sans pour autant laisser de côté Ferrari, Maserati, Alfa, Bugatti, Jaguar, Aston-Martin, Chevrolet, Lola, Ford, Shelby, etc. lesquelles étaient en effet très représentées cette année.
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Si les quelques illustrations insérées dans cet article ne vous suffisent pas (cliquez dessus pour les agrandir), je vous propose de visionner une galerie un peu plus complète en cliquant ici.
Et pour ceux qui seraient encore frustrés, une version longue est également disponible.
Bonne lecture…!
Le prochain article sera consacré à l’ambiance sur la piste lors des essais de qualification.
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A lire également :
- Le Mans Classic 2014 en résumé.
- Séances d’essais de qualifications.
- Les expositions Ferrari et Heritage Club.
- Les photos bonus.
Les informations ici présentes sont relativement intéressantes. J’ai beaucoup aimé, cet article est vraiment bien ficelé et agréable à lire. Pas mal du tout.
Elsa Bastien